Parce qu’on a vu plus de 30 films en 10 jours et qu’il était compliqué pour nous de vous parler très longuement de chacun des films, l’idée d’un article « En Bref » a vu le jour. Histoire de retrouver nos courts avis et de vous donner nos ressentis sur la sélection 2013.
Very Good Girls : Un début qui nous promettait de grandes choses. Frais et tendre, Very Good Girls se perd petit à petit pour finalement ne plus rien raconter. On suit cette histoire de copines qui tombent amoureuses du même garçon sans grand intérêt et avec une distance alarmante. L’alchimie ne se ressent jamais et certaines histoires parallèles nous font perdre le fil. Le seul plaisir du film étant de retrouver sur grand écran Elisabeth Olsen. 4/10
All is lost : Il faut avouer qu’en 2013 faire un film sans paroles et avec un seul acteur c’était quand même sacrément culotté. Si l’idée est ambitieuse et la prise de risque vraiment importante, il manque à All is lost un impact émotionnel. On reste fasciné par la beauté des images et la mise en scène vraiment soignée. Chapeau à Chandor d’avoir réussi à passionner alors que finalement il ne se passe pas grand chose. 6/10
Parkland : Point de vue multiple fascinant sur l’assassinat de Kennedy et le choc de la population qui a suivi, Parkland tourne vite en rond en ne s’attardant jamais sur une histoire. On comprend l’idée, salue quelques bonnes trouvailles mais la mise en scène laborieuse nuit et au propos et au rythme. Un téléfilm assez cheap avec un défilé d’acteurs de séries qu’on s’amuse à reconnaitre. 5/10
Breathe In : Tout en subtilité, Breathe In dresse le portrait d’une famille en apparence parfaite qui va voir son monde s’effriter à l’arrivée d’une jeune anglaise en échange universitaire. Sensuel, magnifiquement réalisé, Breathe In est un tourbillon de sentiment, une tragédie grecque ou la fatalité s’installe doucement. Beau comme un morceau de Chopin qu’on jouerait à deux mains. 8/10
We Are what we are : Long à débuter, We Are what We are, installe son ambiance doucement. Une plongée en enfer dans une famille complètement en décallage avec son époque à la limite de la secte anthropologue. Le tout est inquiétant jusqu’à un final gore et violent dont on ne comprend pas vraiment l’utilité. Dérangeant à souhait. 5/10
The Necessary Death of Charlie Countryman : Si le film débute avec les meilleures intentions et ressemble à une fable poétique, on aura vite déchanté. Polar too much sur fond d’histoire d’amour à peine crédible, Charlie Countryman devient ridicule minute après minute tant il cherche le choc visuel. Ridicule et indigeste. 3/10
Night Moves : Si pendant 45 minutes l’histoire est passionnante on se demande ce que va bien pouvoir raconter la réalisatrice pendant l’heure restante. Au final, pas grand chose. Night Moves tourne en rond et se perd en chemin alors que le fond était plus qu’intéressant : que faire de la culpabilité et peut-on vivre avec. Malheureusement trop mou et trop contemplatif pour fonctionner. 5/10
Marfa Girl : Dans son dernier long métrage on retrouve les thèmes qui sont chers à Larry Clark. Portrait d’une adolescence qui s’ennuie et qui n’a aucun repère, Marfa Girl sidère par sa cruauté et son absence totale de retenu. Terriblement dérangeant mais difficile de s’en défaire. 7/10
Les Amants du Texas : Derrière ses airs de Western à la Bonnie & Clyde, Les Amants du Texas n’en a ni la carrure ni l’ambition. Si le projet de départ était audacieux (raconter une histoire d’amour alors que les amants sont séparés) il manque à ce premier film le supplément d’âme qui ferait basculer David Lowery dans la cour des grands. Beau mais vain. 5/10
Lovelace : Sous ses airs de téléfilm, Lovelace raconte beaucoup de choses. Portrait tendre et cruel d’une jeune femme qui a tout gagné pour tout perdre, Lovelace dévoile l’envers du décors dans un film qui aurait pu être mieux mis en scène. Loin d’un Boogie Nights certes mais très efficace. Amanda Seyfried se réveille enfin ! 6/10
Kiling Season : Si on nous avait pas prévenu, on aurait pensé que c’était une blague. Nanar jusqu’au bout des ongles, Killing Season joue sur ses deux têtes d’affiche pour vendre des tickets. L’histoire est bidon, les plans font mal aux yeux, et le scénario écrit sur un post-it. Tellement too much, qu’il en devient drôle. 3/10
No Pain no Gain : Michael Bay pousse à son paroxysme le film de badass dans ce portrait finalement assez cruel d’une Amérique qui cherche à décrocher son rêve américain. Malgré ses personnages idiots et candides, il ressort de ce No Pain no Gain un vrai sentiment de malaise voir un cri d’alarme sur une classe moyenne qui n’en peut plus de regarder les riches gouverner le monde. 5/10
Snowpiercer : On nous avait vendu l’un des meilleurs films de l’année, on se demande si on le glissera pas dans le flop… Un voyage en train qu’on est pas prêt d’oublier tant les personnages, l’histoire ou la photo sonnent faux. Un grand n’importe quoi bourré d’incohérence qui agace par son faux discours engagé. Laborieux et poussif jusqu au ridicule. 2/10
Guillaume et les Garçons, à table : S’il ne fallait retenir qu’une chose de ce Deauville, ce serait sans doute ce film. Guillaume et les Garçons, à table, derrière cette expression en soit très banale, se cachent mille et une blessures d’un jeune garçon devenu homme envers et contre tous. Avec ce film, Gallienne honore et tue la mère dans un film aussi drôle que profondément touchant. Un incroyable premier film. 8/10