Parce qu’on a vu plus de 30 films en 10 jours et qu’il était compliqué pour nous de vous parler très longuement de chacun des films, l’idée d’un article “En Bref” a vu le jour. Histoire de retrouver nos courts avis et de vous donner nos ressentis sur la sélection 2013.

Ma Vie avec Liberace : Dernier film de Steven Soderbergh qui n’a failli ne jamais voir le jour entre la réticence des producteurs et le cancer de Michael Douglas, Ma Vie avec Liberace détonne par sa liberté de ton et son ambition folle. Porté de mains de maître par un duo d’acteurs qui brule l’écran, Liberace navigue continuellement entre comédie légère et vrai drame humain. Il manquera à ce Liberace un peu d’émotion pour vraiment marquer les esprits. 6/10 (critique complète à découvrir ici)

Blue Jasmine : Après les cartes postales parisiennes et romaines, Woody Allen revient à ses premiers amours et livre un film noir et pessimiste. Si on est scotché par la performance hallucinante de Cate Blanchett, Allen finit par agacer à force de recycler les thèmes et de tourner en rond. Pas de rythme et une histoire qui ne décolle jamais finiront par faire tomber Blue Jasmine dans l’ennui. Dommage 4/10 (critique complète à découvrir ici)

Blue Caprice : Long à se mettre en route, difficile de savoir où le réalisateur veut en venir. Puis on comprend la montée en puissance du mal. Beaucoup de questions soulevées sur l’abandon, les relations père/fils, l’endoctrinement, la manipulation des plus faibles et sur le besoin de faire justice soi-même. Grave et prenant, Blue Caprice dérange par son manque de moralité et son discours politiquement incorrect Fascinant et inquiétant. 7/10

A Single Shot : Parti comme un thriller froid et crasseux, le film s’essouffle vite. On connait la mécanique et aucune surprise ne va s’immiscer pour perturber le spectacle. On est aussi épuisé que son héros et on attend impatiemment que l’unique coup de fusil parte. Une mise en scène mal inspirée qui use à l’écoeurement les codes du genre. 3/10

Le Majordome : Comme à son habitude Lee Daniels va dans la surenchère gratuite et propose en toute modestie un résumé de l’Amérique (et même de la politique internationale) des années 50 à nos jours en 2 petites heures. Un film moralisateur et interminable qui aurait pu être sauvé si Lee Daniels s’était contenté de raconter une histoire personnelle. 2/10

Sherif Jackson : La vengeance est un plat qui se mange aussi au féminin. Fun et coloré, ce petit wester sans prétention aura eu le mérite de tenter autre chose. Malheureusement, le soufflet retombe assez vite et on peine vraiment à se passionner pour cette histoire. 4/10

Wrong Cops : Bête, barré, amoral et cynique, Wrong Cops ne ressemble à rien de connu. Petit OVNI sur le paysage cinématographique on se prend au jeu devant tant de noirceur et de situations incongrues. Pas inoubliable non plus mais un ton tellement assumé et sans prétention qu’il en devient presque jouissif. Un Burn After Reading chez les pauvres et les débiles. 6/10

Fruitvale station : Long à se mettre en route, Fruitvale Station fonctionne grâce à ses 30 dernières minutes passionnantes. En se cachant derrière la violence et la force du fait divers, Ryan Coogler se repose un peu sur ses lauriers mais livre toutefois un premier film ambitieux et terriblement efficace. On aurait aimé plus de retenu pour un résultat plus saisissant. 6/10 (critique complète à découvrir ici)

Blue Ruin : Bête et inutile, difficile de comprendre les ambitions du réalisateur. Si les interprètes ont l’air aussi perdu que nous c’est qu’il y a une raison. Pas de scénario, pas d’intensités, pas de jolis plans pour rattraper le tout, seulement Un No Man’s Land qu’on aurait mieux fait d’éviter. Tellement cheap et idiot qu’il en devient drôle. Pas sure que ça soit une volonté de la part du réalisateur…1/10

White House Down: Américain, too much, bourrin, pas crédible, moche et assez classique, WHD convainc pourtant sans peine. Un film qui ne se prend pas au sérieux jouant la carte du second degré à fond et assure sa fonction de divertissement haut la main. Pas de suspens mais le tout fonctionne un peu par enchantement comme si Emerich était aidé par les dieux.6/10 (critique complète à découvrir ici)

The Wait : Une histoire incompréhensible sur une famille traumatisée par la mort de la mère. Une jolie mise en scène poussée à son paroxysme mais dont il ne ressort absolument rien. Un WTF indigeste. 2/10

Joe : A mi chemin entre film initiatique et polar noir, Joe ne choisit jamais son camp. On ne sait pas ce que le réalisateur cherche et on se demande vraiment quand tout ça va commencer. L’histoire entre Joe et Garry est émouvante mais arrive tard alors qu’elle tirait le film vers le haut. Le réalisateur se perd à vouloir faire un film assez sombre sur fond de vengeance, sur une rédemption au sein d’une bourgade crade et poisseuse. On est pourtant loin des Killer Joe et autres même si le casting s’en sort plutôt bien. 5/10

Short Term 12 : Une plongée fascinante dans un foyer pour adolescents où les éducateurs cachent autant de blessures que ses pensionnaires. Grâce à une mise en scène inspirée et lumineuse, Short Term 12 est un film plein de vie et profondément attachant. Parfois un peu facile et too much, on reste quand même sidéré par la fraicheur du film et l’aisance d’un réalisateur pour un premier film. Puissant, émouvant et vraiment prometteur. 7/10


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Cinéphile aux lacunes exemplaires, mon coeur bat aussi pour la musique, les chaussures léopard et les romans de Bret Easton Ellis. Maman de 2muchponey.com, niçoise d'origine, parisienne de coeur, je nage en eaux troubles avec la rage de l’ère moderne et la poésie fragile d'un autre temps. Si tu me parles de Jacques Demy je pourrais bien t'épouser.

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