Les réseaux sociaux, omniprésents dans notre quotidien, ont un impact environnemental souvent sous-estimé. Une récente étude menée par Greenly, expert en comptabilité carbone, met en lumière le coût environnemental des principales plateformes. Voici les principaux enseignements de ce rapport pour nos réseaux sociaux.
Émissions de gaz à effet de serre comparable à des pays européens
Greenly a analysé les émissions de gaz à effet de serre (GES) des grandes plateformes comme TikTok, Meta, YouTube ou encore X (anciennement Twitter). Les chiffres montrent que ces réseaux sociaux émettent autant que certains pays européens :
- TikTok : 53,7 MtCO₂e/an, comparable à la Grèce (51,5 MtCO₂e/an).
- YouTube : 14,3 MtCO₂e/an, l’équivalent de l’Estonie (14 MtCO₂e/an).
- Meta : 7,4 MtCO₂e/an, similaire au Luxembourg (8 MtCO₂e/an).
TikTok, particulièrement énergivore, doit encore intensifier ses efforts pour réduire son empreinte écologique, malgré l’ouverture d’un data center 100 % renouvelable en Norvège.
Certaines entreprises prennent des mesures significatives pour diminuer leur empreinte carbone :
- Meta : Avec 94 % de réduction des émissions opérationnelles entre 2017 et 2023, Meta mise sur les énergies renouvelables. Ses data centers, parmi les plus efficaces au monde (PUE de 1,08), ont évité 16,4 MtCO₂e depuis 2021.
- Snapchat : Engagée à atteindre des émissions nettes négatives d’ici 2030, l’entreprise investit dans des projets de capture de carbone et utilise 100 % d’énergie renouvelable.
- YouTube (Google) : Google s’engage à une énergie décarbonée 24h/7j d’ici 2030, en optimisant la consommation énergétique avec des outils comme le “carbon-intelligent computing”.
En revanche, X reste flou sur ses engagements climatiques depuis son rachat par Elon Musk, soulevant des questions sur la transparence de ses objectifs environnementaux.
Responsabiliser les Utilisateurs pour Réduire l’Impact
L’étude de Greenly souligne également le rôle des utilisateurs dans la réduction des émissions carbone liées à leur usage des réseaux sociaux. Quelques recommandations simples :
- Réduire le temps passé sur les plateformes vidéo comme TikTok et YouTube.
- Privilégier le smartphone plutôt que l’ordinateur, plus énergivore.
- Favoriser les plateformes basées sur du contenu texte et image, moins consommatrices en énergie.
L’empreinte carbone des réseaux sociaux dépend aussi du mix énergétique du pays. Par exemple, en France, où l’énergie nucléaire est prédominante, les émissions sont bien moindres qu’aux États-Unis, où les combustibles fossiles dominent. Par utilisateur, TikTok émet :
- 3,19 MtCO₂e/an en France, contre 64,26 MtCO₂e/an aux États-Unis.
Greenly : Un Leader dans la Comptabilité Carbone
Créée en 2019, Greenly aide les entreprises à mesurer et réduire leurs émissions de CO₂ grâce à des outils innovants. Certifiée B-Corp depuis 2022, la climate tech a également développé une méthodologie validée par l’AFNOR en 2024. Avec cette étude, Greenly espère sensibiliser autant les plateformes que leurs utilisateurs à l’urgence climatique.
L’étude de Greenly rappelle que chaque geste compte pour réduire notre empreinte carbone numérique. Si les plateformes doivent accélérer leur transition vers des modèles plus durables, les utilisateurs ont également un rôle clé à jouer. Repenser notre usage des réseaux sociaux est une étape essentielle pour construire un avenir plus respectueux de l’environnement.
Au-delà de la prise de conscience sur l’impact des réseaux sociaux, il est possible d’agir à son échelle pour réduire son empreinte carbone. La transition écologique commence par des gestes simples : limiter son temps passé en ligne, privilégier des appareils moins énergivores ou encore soutenir des plateformes engagées dans des démarches responsables.
Pour approfondir ces sujets et découvrir des initiatives inspirantes, le podcast “Super Green Me” proposé par l’ADEME est une excellente ressource. Ce programme suit l’évolution d’un volontaire dans sa transition écologique, explorant des thématiques comme la consommation responsable, la gestion des déchets ou encore la réduction des émissions de CO₂. Avec des épisodes accessibles et pédagogiques, “Super Green Me” offre des pistes concrètes pour intégrer des pratiques durables dans son quotidien.
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