Cela faisait plusieurs années que la Louisiane s’était fait une belle place dans mon top destination. Pourquoi ? Sans doute à cause du cinéma, car cet État est le troisième spot de tournage d’Hollywood (après Los Angeles et New York). Inconsciemment, ces paysages du sud des États-Unis se sont imprimés sur ma rétine.
La Louisiane, c’est une ville, La Nouvelle-Orléans, mais aussi l’Histoire de l’esclavage et des plantations ou encore les bayous. Impossible donc de faire un trip digne de ce nom sans prendre une voiture. Ce voyage a été proposé par mon CE, à prix doux donc. Si je m’étais lancée dans ce voyage solo, ça m’aurait coûté le double (2 000€ environ) et j’aurais dû conduire des heures. Quelques désavantages néanmoins à ces voyages organisés : on ne choisit pas les visites ni la durée du séjour (2 jours de + n’auraient pas été de refus – je recommande plutôt 10 jours) et nous sommes toujours en groupe, of course.
Plutôt que de vous raconter mon périple jour après jour, je vais vous indiquer pourquoi vous devez absolument y aller.
La Nouvelle-Orléans
C’est ici que l’aventure a commencé et s’est terminée. Bien sûr, pour visiter la Louisiane, le mieux (et le plus simple surtout) et d’arriver par l’aéroport de La Nouvelle-Orléans. Voilà une ville à part, unique en son genre. Essayer de vous la décrire en quelques lignes ne lui rendra pas justice mais je vais tenter de faire naître une certaine curiosité (si elle n’est pas déjà là).
La Nouvelle-Orléans baigne constamment dans la musique, que ce soit celle qui s’échappe des bars de jazz, celle qui nous provient des rives du Mississippi (grâce au bateau à aube Natchez), celle des fanfares qui déambulent dans la rue ou celle de la nuit provenant de Bourbon Street, plutôt assourdissante. Car NOLA, comme on l’appelle là-bas, est une cité à deux facettes : charmante la journée, complètement folle le soir. Il suffit de se rendre à diverses heures à Jackson Square (place centrale de la ville) pour s’en rendre compte. Le jour, des artistes vendent leurs tableaux, la nuit, ils sont remplacés par des diseurs de bonne aventure.
À La Nouvelle-Orléans, j’ai traversé dans tous les sens le French Quarter (ou le vieux carré), quartier touristique par excellence. Je me suis également rendue dans le quartier du Faubourg Marigny où vous pourrez trouver la Frenchmen Street, où ont élu domicile les meilleurs clubs de jazz de la ville (il est d’ailleurs obligatoire d’aller se faire un petit concert). Pour les amateurs de très belles maisons, vous pourrez aller zieuter du côté du Garden District, un très beau quartier résidentiel. Malheureusement, je n’ai pas eu l’opportunité de pousser jusqu’à Tremé, pourtant fortement recommandé.
Les autres villes de l’État ne présentent que peu d’intérêt, que ce soit Bâton Rouge ou Lafayette.
Les Plantations
Autre incontournable de la Louisiane : la visite des anciennes plantations de coton (oui car en Louisiane, on produisait surtout du coton, très peu de sucre). On pourrait passer des semaines à toutes les visiter, mais toutes les visites ne se valent pas. Sur les 5 que j’ai eu l’occasion de voir, Laura Plantation était de loin la plus intéressante, racontée par des guides passionnés et investis qui ne cachent pas les horreurs de l’esclavage.
Oak Alley, devenue trop touristique, n’en reste pas moins incontournable pour sa fabuleuse allée de chênes bicentenaires (aperçue dans Entretien avec un vampire notamment). Pour les amateurs d’histoires de fantômes, n’hésitez pas à aller jeter un coup d’oeil à la plantation Myrtles, qui vous fera sans doute dresser quelques poils.
Les Bayous
Après la ville et l’Histoire, un peu de nature, et quelle nature ! Les bayous sont ces fameux marais, qui définissent eux-aussi la Louisiane. Nous avons pu profiter de deux balades pour aller en admirer la faune et la flore. La première d’entre elle a eu lieu dans le bassin de l’Atchafallaya de très bonne heure. Nous étions seuls sur ces eaux et les mots m’ont manquée pendant de longues minutes tant le paysage était incroyable.
Nous avons pu y voir des hérons, des tortues, un pyrague à tête blanche (l’aigle emblème des États-Unis), des aigrettes et, bien sûr, des cocodrils (terme cajun pour désigner les alligators) en pagaille !
J’en profite par finir sur cette culture cajun, encore bien présente en Louisiane et qui tente de maintenir l’usage du français, qui a presque disparu de la région suite à l’interdiction de le pratiquer dans les écoles il y a plusieurs générations.
J’espère que ces quelques images vous auront données l’envie de réserver vos billets pour cette magnifique Louisiane, qui m’aura conquise de bout en bout.