Aujourd’hui on a décidé de ne vous parler ni de musique ni de cinéma. La raison s’appelle Netflix et le sujet The Haunting of Hill House. Cette série nous aura éloigné des salles obscures tout un week-end le temps d’un binge-watching des plus excitants de l’année !
Explications !
Rien ne nous destinait à visionner la série.
Il faut dire que l’horreur est un genre qui nous fait tellement flipper qu’on évite au maximum ce genre de confrontation. Les trips de maison hantée peuvent aussi nous empêcher de fermer l’oeil pour vous donner le contexte global. « Hill House ? Très peu pour nous merci ! Vous avez vu le dernier Riverdale ? ». Bref.
À force d’en entendre parler partout autour de nous, on a sauté le pas. Non sans crainte, on a lancé l’épisode 1 et après quelques angoisses de voir apparaître la femme au cou tordu, l’angoisse a pris le pas sur la peur. Et après 10 épisodes matés le temps d’un week-end on peut vous le dire : Hill House n’est pas une série horrifique. C’est un drame familial et la maison hantée est plus un contexte que le vrai sujet de la série. Parce qu’on s’est posés plein de questions, on vous compile ici nos explications et interrogations suite à la fin de la saison 1.
Des vérités absolues
Parce que la série va suivre à chaque épisode la trajectoire de chacun des membres de la famille, il est difficile d’établir des vérités absolues. La série étant très subjective, on n’imagine pas une seconde remettre en cause l’existence des propos tenus par Steve dans ses romans ou les visions du père veuf… Et pourtant !
Difficile alors de connaître la vérité (y’en a y-il-une universelle ?) ou de savoir quand s’arrête la réalité pour laisser place aux cauchemars. C’est d’ailleurs la plus grande interrogation de la série : sommes-nous réveillés ou faisons-nous un cauchemar interminable ? La fin nous donnera la vision du réalisateur mais la question demeure. À force de ne plus connaître les limites de la réalité et face à certaines évidences, nous sommes venus à la conclusion que Hill House ne suit pas une ligne du temps, mais plusieurs. Comment fait Olivia pour traverser les murs le soir de l’orage ? La petite fille des bois, Abigail est-elle un fantôme que seul Luke peut distinguer ?
La réponse la plus simple serait de penser que le futur vit en parallèle des habitants de Hill House. Ainsi, Hugh voit déjà le fantôme de sa femme avant sa disparition, Luke voit le fantôme d’Abigail mais joue avec la petite fille, la vraie cette fois (vous suivez ?). La vieille dame de la chambre n’est-elle pas le fantôme de Mme Dudley ? Mme Dudley jeune qui continue de servir la famille Crane. C’est aussi comme ça qu’on expliquerait comment Nell peut voir la femme au long coup qui n’est autre qu’elle même 26 ans après…
Tragique
Si la série est si tragique c’est surtout parce que les visions du futur vont entraîner la chute de deux personnages : Olivia et Nell. En plus d’avoir ces deux axes du temps, on obtient une boucle temporelle qui fait que dans ces cas là, le futur et le présent se rejoignent. Ce qu’on appelle la destinée chez les grecs.
Mais cette maison est-elle réellement hantée ? Si les 9 épisodes précédant le final pouvaient entretenir le doute (ce n’est pas la maison qui hante les esprits, mais des esprits malades qui ont matérialisé leurs angoisses sous le visage d’une maison) le dernier épisode écarte cette théorie. La maison est hantée mais par de gentils fantômes. Des âmes prisonnières qui ont choisi Hill House pour continuer d’exister après leur mort. Les pouvoirs sont réels (et connus) et c’est pour cette raison que l’homme à la cane a décidé de s’emmurer comme Mme Dudley qui décide de venir mourir là.
Nous en avons désormais terminé avec les différentes théories. Reste à souligner que la série est un petit chef d’œuvre visuel. L’épisode 6 bourré de plans séquences en dit long sur l’ambition de son réalisateur. La série virevolte, semble flotter par moment au-dessus du lot et mettra longtemps à arrêter de vous hanter. Brillant !