En mars dernier sortait le premier titre du nouvel album de Vampire Weekend, Step. Je me souviens encore avoir écouté ce fabuleux morceau pour la première fois alors que j’étais en voyage à New-York et plus précisément à Brooklyn. Une belle coïncidence, pour un groupe qui a placé depuis leurs débuts la ville de New-York et plus particulièrement ce quartier, leur quartier, comme leur principale source d’inspiration.

Je ne sais pas si c’était l’atmosphère ou le fait d’être dans cette ville si démesurée, mais Step m’aura automatiquement touché pour me rester bien longtemps en tête. Tout simplement car ce titre est un petit bijoux, totalement émerveillant et avant tout élégant. Élégant, mot qui pourrait aisément résumer “Modern Vampires of the City”. A l’image d’ailleurs de sa pochette d’album, superbe, qui pour la petite histoire a été prise le 24 novembre 1966, jour où 169 personnes mouraient à cause d’un gigantesque nuage de pollution.

Tous les espoirs sont alors permis à l’écoute de ce troisième album, qui vient clore la trilogie, après le plutôt décevant “Contra”. Et dès les deux premiers titres (Obvious Bicycle, Unbelievers) nous voilà face à un très grand disque. Plus mélodieux que jamais, ce “Modern Vampires of the City” fait la part belle aux rythmiques afro et sautillantes qui faisaient les débuts du groupe. On revient alors à un style indé beaucoup plus sobre mais pas moins étincelant avec pour élément central le travail de la mélodie où il n’est pas rare d’entendre des orgues, clavecins ou encore des cœurs d’enfants. Un ensemble harmonieux et globalement très touchant. Ya Hey, ce qui restera le meilleur morceau de cet album est la plus belle définition de la musique des Vampire Weekend aujourd’hui. Toujours ces rythmes soutenus et la voix profonde d’Ezra Koenig, pour servir un refrain inoubliable. Tout simplement impressionnant.

“Modern Vampires of the City” est une véritable ode à la grande pomme, qui donne tour à tour envie de tomber amoureux au son d’Hannah Hunt, de courir à la dérive dans central park en écoutant Finger Back ou simplement de regarder une voiture bruler sur les bords de l’Hudson comme dans le clip du plus énervé Diane Young. A chaque fois, les quatre compères – Ezra Koenig en tête – font des miracles et nous prouvent bien que les Vampire Weekend sont bien plus qu’un groupe que la hype aura trop vite sacralisé, mais bel et bien l’un des meilleurs groupes actuel de la scène indé.

Plus qu’un coup de coeur, au fil des écoutes cet album montre toute sa beauté et s’avère être une vraie merveille. Plus classique que ses précédents, plus délicat aussi, “Modern Vampires of the City” se rapproche véritablement de la perfection pour s’imposer comme un futur classique.

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