Avengers : L’Ère d’Ultron – Un Marvel en pilotage automatique ?

Sorti le 22 avril 2015, Avengers : L’Ère d’Ultron avait la lourde tâche de succéder au mastodonte qu’était Avengers (2012) et de poursuivre la construction du Marvel Cinematic Universe (MCU). Réalisé par Joss Whedon, ce deuxième opus réunit une nouvelle fois nos héros préférés pour affronter une menace inédite : Ultron, une intelligence artificielle créée par Tony Stark qui tourne mal et décide d’éradiquer l’humanité.

Mais après le succès monumental du premier film, cette suite parvient-elle à renouveler la formule ou se contente-t-elle d’appliquer la recette sans prise de risque ?

Un spectacle XXL… parfois trop

Il faut le reconnaître, Avengers : L’Ère d’Ultron met le paquet sur l’action. Dès les premières minutes, on est plongé dans une bataille ultra spectaculaire, un condensé de ce que Marvel sait faire de mieux : combats chorégraphiés, effets spéciaux à couper le souffle et blagues bien senties.

Les scènes d’action sont impressionnantes, avec une mise en scène qui rappelle les grandes cases des comics. Chaque Avenger a son moment de gloire, avec une dynamique de groupe bien gérée. Ultron est une menace crédible, du moins au début du film.

Mais à vouloir surenchérir en permanence, le film en devient épuisant. La surdose d’action empêche parfois les moments de respiration nécessaires pour approfondir les personnages et donner du poids aux enjeux. On frôle même l’overdose dans la bataille finale.

Ultron, un méchant sous-exploité

James Spader prête sa voix et son charisme à Ultron, une intelligence artificielle aux allures de messie technologique déchu. Sur le papier, il avait tout pour devenir un antagoniste mémorable :

• Un design menaçant
• Une idéologie bien définie
• Une voix glaçante et charismatique

Mais… son développement est trop précipité. À peine est-il introduit qu’il est déjà en quête de domination mondiale, sans véritable montée en puissance ni plan convaincant. Son humour sarcastique, qui aurait pu le rendre unique, tombe souvent à plat, et il finit par ressembler à une menace générique de film de super-héros.

En bref, on est loin d’un Loki ou d’un Thanos, et c’est dommage pour un film qui aurait pu en faire un adversaire inoubliable.

Un casting surchargé, mais bien géré

L’un des défis majeurs de L’Ère d’Ultron était de donner du temps d’écran à chaque personnage sans que cela devienne un bazar ingérable. Et à ce niveau, Whedon s’en sort plutôt bien.

• Iron Man, Captain America et Thor restent les piliers du récit.
• Black Widow et Hulk ont droit à un arc personnel, bien que la romance entre eux semble forcée.
• Hawkeye se révèle enfin, avec une histoire plus développée et un rôle plus touchant.
• Les nouveaux venus, Scarlet Witch et Quicksilver, sont bien introduits, bien que ce dernier soit sacrifié un peu trop vite.

Le petit nouveau le plus marquant reste Vision, incarné par Paul Bettany. Sa présence est intrigante, et son arrivée apporte une touche mystique et inattendue qui annonce le futur du MCU.

Trop d’humour, trop de punchlines ?

Le Marvel Style, c’est un savant équilibre entre action et humour. Mais dans Avengers : L’Ère d’Ultron, les blagues tombent parfois au mauvais moment, rendant certaines scènes moins impactantes.

Le film aurait gagné à laisser plus de place à l’émotion et à la gravité, surtout face à une menace comme Ultron.

Un Marvel efficace, mais sans prise de risque

En résumé, Avengers : L’Ère d’Ultron reste un blockbuster solide, qui délivre du grand spectacle et des scènes iconiques. Mais il manque de surprise et d’originalité, et semble parfois être une simple étape obligatoire vers Infinity War plutôt qu’un film à part entière.

Ma note : 6,5/10 – Un Marvel spectaculaire, mais sans surprise