J’ai enfin joué à What the Golf?, un peu sur le tard, début 2025, parce qu’il trainait sur ma PS5. J’avais déjà vu Johncouscous y jouer et le pitch me plaisait bien. Un jeu de golf absurde, pour les gens qui n’aiment pas vraiment le golf mais un peu quand même. Il ne m’en fallait pas plus pour le lancer. Et très honnêtement, je ne m’attendais pas à accrocher autant. Quelques heures plus tard, j’étais déjà à fond, et quelques jours après, j’avais terminé le jeu, les DLC… et décroché le platine.
What the Golf? est un ovni. Il prend un concept ultra simple – taper une balle vers un trou – et le détourne dans toutes les directions possibles. Et quand je dis toutes, c’est vraiment toutes. Une minute tu lances une balle, la suivante c’est le club, le golfeur, une maison, une chaise de bureau ou une banane. Oui, une banane. Rien n’a de sens, et c’est exactement ce qui rend le jeu aussi réjouissant.
Un humour omniprésent et franchement réussi
Le vrai génie du jeu, c’est son humour. Pas l’humour lourdingue qui mise tout sur une vanne répétée quinze fois. Non, ici, on joue avec les codes du jeu vidéo, du golf, de la physique, du timing… et surtout du WTF. Chaque niveau est une nouvelle blague, un nouveau gag visuel, une référence à un autre jeu ou une idée complètement absurde. Le tout servi par une direction artistique simple mais efficace, et une ambiance sonore qui flirte souvent avec le pur délire (mention spéciale aux bruitages « faits à la bouche », un pur bonheur).
Ce n’est pas juste un jeu drôle. C’est un jeu intelligemment drôle. Un jeu qui te fait rire parce qu’il surprend, parce qu’il détourne, parce qu’il s’amuse à casser ses propres règles à chaque niveau.
Un gameplay qui se renouvelle sans cesse
Ce qui m’a impressionnée en jouant, c’est la capacité du jeu à se réinventer tout au long de la progression. Chaque monde apporte un nouveau twist. Un changement de perspective, de mécanique, de rythme. Un coup on est dans un flipper géant, le coup d’après dans une parodie de Flappy Bird, ou même une séquence façon FPS ! Le gameplay de base – viser, doser, tirer – reste identique, mais les idées autour sont en constante évolution.
Et le meilleur, c’est que le jeu ne s’arrête jamais à un seul niveau par idée. Chaque niveau propose ensuite deux variantes : un challenge de précision et un défi encore plus farfelu. C’est simple : chaque idée est poussée jusqu’au bout. Et pour une completionniste comme moi, c’est un vrai régal. J’ai pris un plaisir fou à tout faire, jusqu’à la dernière couronne, sans jamais ressentir de lassitude.
Les DLC et le platine : une aventure encore plus riche
Une fois le jeu de base terminé, je me suis ruée sur les DLC, et franchement, ils valent le détour. Ils prolongent l’expérience avec encore plus de niveaux absurdes, de clins d’œil et de challenges bien corsés. Mention spéciale au DLC « Among us », qui propose un monde inspiré du jeu du même nom avec de nouvelles mécaniques très bien pensées.
Quant au platine… il m’a demandé un peu de patience sur certains niveaux (notamment les défis « Impossible Challenge »), mais jamais au point d’être frustrée. C’est le genre de platine qui fait plaisir, qui récompense la curiosité et la persévérance, sans tomber dans le grind absurde.
Autre belle surprise sur PS5 : le mode Party. Une série de mini (ou plutôt micro) jeux à deux joueurs qui enchaînent les défis absurdes, les sabotages volontaires, et les éclats de rire. Ce n’est pas le mode le plus équilibré du monde, certains niveaux donnent un avantage au joueur 1 par exemple, mais qu’importe. C’est fun, accessible, et parfait pour une petite session rapide entre ami·es ou en couple. Le genre de jeu où tu lances une partie pour dix minutes et tu te retrouves à enchaîner une heure parce que “la revanche, quand même”.
Quelques limites, mais rien de dramatique
Si je devais chercher la petite bête, je dirais que l’exploration du monde peut parfois casser un peu le rythme, surtout quand on cherche à retrouver un niveau précis ou quand on galère à se déplacer dans certaines zones. Mais franchement, ça n’a jamais gâché mon plaisir.
What the Golf? est un bijou d’inventivité. C’est drôle, malin, inattendu, généreux. C’est le genre de jeu qui se moque de lui-même, mais avec tendresse et brio. Un jeu qui parle aux joueurs et joueuses de tout âge, même (et surtout) ceux qui trouvent que le golf est un sport chiant.
Je ne m’attendais pas à tomber amoureuse d’un jeu aussi absurde. Et pourtant, je l’ai platiné avec le sourire aux lèvres, jusqu’au dernier swing improbable.
Public : Tout public (avec un bon sens de l’humour)
Plateforme : Partout
Durée de vie : 6 à 10h pour finir, + quelques heures pour le 100%
