Du haut d’un magnifique second album, Yelle clôturait mardi soir à Paris une tournée 2011 aux Etats-Unis triomphante. Et c’est dans un Alhambra plein à craquer que le trio breton est venu ouvrir son Safari Disco Club. Un concert qu’on attendait avec impatience vu la qualité de ce dernier opus.

Les choses commencent à merveille avec Juveniles qui assure la première partie. La révélation Rennaise de cette fin d’année déverse sur l’Alhambra sa pop froide et synthétique. Le public reste un peu statique devant une prestation toutefois très prometteuse.

Julie Budet et sa bande tardent à arriver sur scène et il nous faut attendre bien 21h30 pour voir le groupe débarquer sur scène. Mais notre patience saura être récompensée tant l’arrivée de Yelle sur scène annonce le meilleur. GrandMarnier et Tepr apparaissent masqués, Yelle quand à elle est camouflée. Les premières notes de S’éteint le Soleil résonnent alors et le spectacle peut commencer !

Dès les premières chansons le public est conquis. Tous connaissent les paroles par cœur et s’en donnent à cœur joie. L’ambiance est survoltée et Yelle en fait de même sur scène. Tout sourire, le trio se déhanche, et donne de sa personne.  Pour dire, Yelle changera de tenue à trois reprises…

Si l’on adore l’énergie que transmet le groupe sur scène, on est quelque peu déçu du manque de voix et des fausses notes de Julie Budet. Si musicalement Safari Disco Club prend encore plus de sens en live, on ne peut ignorer ce problème… Sur certains titres comme Mon Pays ou J’ai Bu, la voix de Yelle s’avère être très compliquée, surtout quand il s’agit de monter dans les aigus… Dommage oui, mais des morceaux comme Safari Disco Club ou Que veux tu mettent tout le monde d’accord et nous font vite oublier ces petits défauts.

On pensait qu’avec Safari Disco Club, Yelle avait définitivement tourné la page de sa période tecktonik/fluo/Fatal Bazooka et que les titres de “Pop-Up” (son premier album) seraient plutôt absents de ses Tracklists. C’est avec une petite surprise qu’on découvre qu’elle continue à les jouer et qu’ils représentent finalement la moitié de son show ! Et forcément face à ces paroles un peu creuses et ces mélodies pas franchement inoubliables on a un peu du mal à accrocher. Bien sûr on rigole en criant “je veux te voir dans un clip pornographique” ou “à cause des garçons on se crêpe le chignon” mais on aime un peu moins cette Yelle là apparaissant plus comme une animatrice de soirée Club Med que comme véritable artiste confirmée, comme elle l’est aujourd’hui depuis son dernier album.

C’est finalement l’énergie communicative de Yelle qu’on retiendra de cette date parisienne. Même si on aurait aimé voir tous les morceaux de Safari Disco Club joués (notamment C’est pas une vie) on reste admiratif devant l’assurance et l’aisance de la petite bretonne qui assume jusqu’au bout de ses cils toute sa carrière.

M. & A.

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