Après les mastodontes Solidays et Rock en Seine, nous décidons de remettre ça en nous rendant à la We Love Green, nouveau festival incontournable de “l’été” Parisien. Une programmation assez bancale et des prix plus qu’élevés en auront très certainement rebutés plus d’un, mais certaines têtes d’affiches mériteront quand même que l’on se déplace jusque dans le beau parc de Bagatelle !

Premier constat depuis l’année dernière, le festival a bien grandi ! Beaucoup plus de stands, une scène plus imposante, on est loin de ce sentiment d’étouffement ressenti lors de la première édition. Premier immense regret, nous ne pourrons pas assister au concert de notre chouchou Kindness, programmé beaucoup trop tôt à 18h30… Tant pis, on se rattrapera au festival des Inrocks ! Nous arrivons pile à l’heure pour le début du set de Django Django ! Déjà vus en première partie de Metronomy et au festival des Inrocks Black XS il y a un an, les anglais en ont parcouru du chemin ! Auteurs d’un premier album prometteur qui n’arrête pas de conquérir les cœurs, les Django Django livrent une belle prestation, parfois un peu approximative, mais peu importe le festival est lancé !

Le parc de Bagatelle est loin d’être complet en cette première soirée, mais du monde commence à se précipiter pour Norah Jones. Pas vraiment fan de l’américaine, nous l’écouterons de loin, avec un set franchement ennuyant… Mais notre esprit est ailleurs, impatients de découvrir sur scène le prodige James Blake. Et notre attente sera récompensée par un moment magique, où le londonien enchantera le public par son électro sombre et rêveur. Fabuleux.

Le lendemain, nous nous rendons dès l’ouverture du festival histoire de profiter du beau temps mais surtout de ne pas rater en live LA FEMME ! Le groupe originaire du sud-ouest est devenu en l’espace d’une année l’un des plus beaux ambassadeurs de la nouvelle vague française, avec des prestations live toujours dingues et des morceaux irrésistibles. Sous un soleil de plomb, leur live tiendra toutes les promesses, malgré un public peu présent au rendez-vous.

Après ce beau moment, nous flânerons parmi les stands du festival, au son quasiment insupportable de Micachu & the Shapes dont nous nous abstiendrons du moindre commentaire. Le monde commence alors à se presser vers la scène pour acclamer Camille. Pas franchement fan de la parisienne, nous ne pouvons que nous incliner sur sa prestation de haute volée et complètement barrée ! Un beau moment.

C’est ensuite à la nuit tombée que Beirut fera son entrée. Zach Condon et sa bande enchanterons un public qui semble conquis ; pour notre part, nous apprécierons ce beau live, bien qu’un peu répétitif à nos yeux. Nous commençons à nous dire que cette journée n’aura pas été fortement indispensable… mais c’est sans compter sur le groupe à suivre, The Klaxons ! Certes, les londoniens n’ont rien fait depuis un moment et les voir ici peu paraitre un peu comme du “réchauffé”, mais dès le premier morceau nous oublierons bien vite cette idée. Déjà vus à Toulouse pour notre tout premier live report d’ailleurs (et oui !), leur live s’avérera complètement dingue, chaque morceau étant un véritable tube en puissance. Il nous fallait définitivement un moment comme cela pour clôturer cette journée un peu morne.

Déjà dimanche, dernier jour de festival ! Mis à part les trois derniers groupes de la journée, la programmation ne nous emballera pas vraiment, nous nous rendons donc au festival en fin de journée. Electric Guest ouvre alors le bal ! Nous attendions beaucoup des américains, l’une des révélation de cette année et auteurs d’un très bon premier album. Et bien autant vous le dire tout de suite, ce fut une vraie déception. Un live mou, ennuyeux, manquant totalement de folie ; mis à part sur leur tube This Head I Hold, forcément.

Fort heureusement,  Breakbot arrivera ensuite pour réveiller enfin le Parc de Bagatelle ! Thibaut Berland, de son vrai nom, nous présentait là en partie son nouvel album “By Your Side” plein de promesses. Le tout entrecoupé de remixes démentiels de Metronomy ou encore Chromeo. Ça bouge enfin à la We Love Green et ça fait du bien ! L’apothéose sera sans aucun doute l’arrivée d’Irfane pour entamer en duo leur tube Baby I’m Yours. Certainement le plus beau concert de ce festival !

On se remet doucement de ce beau moment, pour acclamer ensuite les inarrêtables C2C ! Remplaçant de dernière minute de Charlotte Gainsbourg, nous ne cachions pas notre plaisir de les revoir, quelques semaines après Rock en Seine. Un live construit à l’identique, sans réelle surprise, mais pour un résultat tout aussi kiffant ! Les nantais soulèveront la We Love Green, pour un final grandiose. En voilà une belle clôture !

Vous l’aurez certainement compris, cette édition de We Love Green aura été en demi teinte. De très bons concerts certes, mais qui se comptent sur les doigts de la main, au milieu d’autres beaucoup plus dispensables, pour cause d’artistes il faut le dire un peu sur le retour… On avait parfois le sentiment que certains groupes étaient programmés ici faute de mieux. En un an, le festival We Love Green a bien grandit, tout en gardant son esprit intimiste avec une seule scène, dans un cadre bucolique et magnifique. Mais le vrai gros problème réside tout de même dans le prix des places (110€ le Pass 3 jours, 44€ la journée !) équivalent à Rock en Seine certes, mais avec dix fois moins d’artistes… De plus, sous réserve de se vouloir écologique, l’organisation a jugé bon de mettre en place un système de jetons de consommation, totalement ridicule, obligeant à faire deux fois la queue pour au final s’embrouiller les esprits à compter les jetons / demi-jetons pour s’acheter une pinte de bière à… 7 euros ; et oui, on est écolo mais on a les moyens ! Jetons qui au final, ne seront pas remboursés s’il vous en reste sur les bras… bien joué ! Cela ne peut paraître qu’un détail, mais tout de même…

Plutôt hipster qu’écolo, la We Love Green assume ce côté élitiste ;  mais peu importe, mis à part ces quelques approximations, on reste sur de très bonnes impressions, d’un festival à l’ambiance hors du commun, qui on l’espère, continuera à garder cet esprit bon enfant. Alors… à l’année prochaine !

A.

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