Cela faisait maintenant cinq ans que l’on attendait le retour de The Juan Maclean, avec ce troisième album du projet très personnel de John MacLean, figure emblématique de l’un des meilleurs labels indé actuel : DFA. Troisième album oui, mais qui sonne avant tout le début d’une nouvelle aventure avec la création d’un duo depuis l’arrivée de Nancy Whang, ancienne claviériste et chanteuse au sein de LCD Soundsystem.

Cinq ans d’attente donc, pour voir enfin fleurir cet album, accompagné quand même au fil des années de quelques morceaux sortis par-ci par-là (You are my Destiny, s’il ne fallait en retenir qu’un), comme pour nous rappeler qu’il faudra bien compter sur ce duo assez exceptionnel. “In A Dream” confirme en tout cas une chose, cette alchimie évidente entre l’univers house et disco pointu si cher à Juan Maclean et la fraicheur des vocalises de Nancy, apportant un côté détaché, presque espiègle à leur musique. C’est ce mélange là qui créé des étincelles et fait de chacun de leurs morceaux de véritables machines à danser. A Place Called Space, leur nouveau single phare en est la preuve ultime.

Décrit par le duo lui-même comme prenant ses racines dans la musique de Moroder, en passant par le funk de Nassau et la scène indé New-Yorkaise, The Juan Maclean mêle à merveille influences 80’s très old school et l’électronique d’aujourd’hui. N’oublions pas quand même que nous sommes chez DFA, dont la marque de fabrique est avant tout le mélange des sonorités en piochant dans les différentes décennies techno, house et rock. Cocktail détonnant et ultra efficace.

On assiste alors morceaux après morceaux à un enchainement assez formidable de styles, vocales, sonorités vintages, que l’on aurait du mal à classer entre électro-disco, disco-punk, deep house… The Juan Maclean a peut être tout simplement créé un style, son style, comme a su le faire LCD Soundsystem quelques années plus tôt. Et c’est là aussi que “In A Dream” fait un bien fou, en nous rappelant par certaines sonorités, rythmes et arrangements, la puissance et la virtuosité de la formation de James Murphy, que l’on a définitivement toujours encore beaucoup de mal à oublier.

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