Véritable phénomène du moment, difficile d’ouvrir un magazine ou de surfer sur un site lamdba sans entendre parler de The Aikiu. Et c’est bien légitime, tant ces quatres français dynamitent l’électro pop comme jamais avec leur formation totalement atypique emmenée par son leader et concepteur du projet Alex Aikiu, personnage tout aussi haut en couleurs.

Essayez donc de rapprocher The Aikiu d’un autre groupe du moment, vous aurez bien du mal, tant leur musique est singulière et finalement unique. Et pourtant, le véritable tour de force de “Ghost Youth” est de créer des sons, provoquer des émotions, qui déclencheront forcément quelque chose en vous. Certains ne s’y retrouveront pas dans l’univers des français, mais une chose est certaine, The Aikiu ne laissent pas indifférents.

Pieces of Gold ouvre l’album de façon spectaculaire et épique, un morceau que l’on connaissait déjà sur leur premier EP du même nom, mais que l’on prend un plaisir fou à réécouter. The Aikiu mélangent les genres pour créer une sorte de tableau coloré où l’on peut passer d’un morceau totalement groovy et au passage absolument génial qu’est Barberella, à de la vraie pop sur Somehow ou Let me Freak Out avec même un peu d’Isabelle Adjani dedans (oui oui). Ils savent également nous prendre par les sentiments, comme sur la très belle ballade Slow Motion qui continuera à nous émerveiller un peu plus.

“Ghost Youth” est un disque totalement inclassable, certains le qualifieront de new wave, je le classerai plutôt dans la catégorie de “pop du futur” comme lors de ce featuring avec JD Samson sur l’entêtant Win ou encore l’absolument génial Fools, leur meilleur tube à ce jour. Comme s’ils prenaient un malin plaisir à nous perdre dans les méandres des genres musicaux, les Aikiu alternent avec brio les références, comme sur les notes de The Fear où l’on se croirait face à un vrai morceau rock des années 90, ou encore sur A Distant Science dont le rythme, les riffs et les synthés nostalgiques mettent un terme à cet album en beauté.

Pour être honnêtes nous n’attendions pas cet album à un tel niveau. Très bien produit (merci Guillaume Brière des Shoes), équilibré, péchu, mais aussi touchant, pour un premier essai “Ghost Youth” impressionne. Nous vous parlions il y a peu du bel avenir de la pop française avec les Juveniles en tête, The Aikiu se sont fait une place de choix à leurs côtés.

Author

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Pin It