Vendredi 22 Juin

Nous approchons de l’enceinte sacrée de l’hippodrome de Longchamp. Les hôtesses distribuent des Donuts, les distributeurs de flyers s’intensifient à mesure que nous nous rapprochons de l’entrée, les vendeurs à la sauvette vendent leur Pass, et les campeurs apportent leur paquetage pour ces trois jours placés sous le signe de la fête et de la musique. Solidays 2012 est en route ! La file d’attente est déjà longue mais une fois passé tous les contrôles (la douane ?) ce douloureux moment est vite oublié. Tant mieux car Didier Wampas nous attend pour ouvrir le bal.

A 50 ans, le dernier punk de France encore en activité n’a rien perdu de sa fougue et de sa folie sur scène. En costume complet au tout début du concert, on se dit qu’il ne va pas rester ainsi très longtemps. En sueur il tombe la chemise avant de se jeter dans un public qui ne demande que ça. On plaint alors les techniciens qui serrent les dents dès qu’un micro est jeté en l’air ou lorsque Dider Wampas l’utilise pour taper sur ses amplis (comprendre petite échafaudage maison sur lequel Didier s’est hissé … ) Une heure de Show bien sympathique pour nous prouver que Dider Wampas est bien le roi et qu’il n’est pas prêt à rendre sa couronne !

Petit tour sur les stands pour nous retrouver devant la scène Bagatelle à attendre Miles Kane. Le dandy anglais nous ayant régalé à Rock En Seine l’an dernier, impossible de rater son passage à Solidays. Petite déception à l’issue d’un set un peu trop répétitif, où l’anglais se la joue rocker (Trop de larsen tue le larsen) et surtout faute d’un public en manque de motivation. On aura quand même bien dansé sur Rearrange et Come Closer et c’est bien l’essentiel.

Une heure après c’est au tour de la véritable tête d’affiche de ce festival de faire son apparition : Metronomy. Vu et revu entre 2011 et 2012, on ne se lasse jamais de leur performance live. Jamais on a vu autant de monde à un concert à Solidays ! En plein milieu de la fosse, on se déhanche sur l’éléctro pop du groupe anglais. On remarquera sur cette tournée une fâcheuse tendance du groupe à raccourcir les morceaux et à en accélérer d’autres … Peut-être une volonté de rentrer un maximum de tubes dans un set de festival assez contraignant ? En tout cas et encore une fois on ne peut qu’être conquis ! Les gens sautent et dansent sur The Look ou sur The End of You too , ce soir Solidays est une immense fête.

A peine la fête terminé, on rejoins vite Birdy Nam Nam sur la grande scène. C’est une première pour nous, habituellement pas vraiment fans des dj français. Leur set est solide et la foule se met immédiatement à vibrer pour ne plus jamais s’arrêter. Dans une liesse générale, n passe un très bon moment. Le festival est définitivement lancé !

Pas le temps de se poser qu’il faut déjà repartir. Ce soir The Kills est aussi de la partie. Après un très décevant passage à Rock en Seine en 2011, il nous faut absolument savoir ce que vaut The Kills en live, après plusieurs tournées. Plus sympathique qu’à RES et moins arrogants (on a enfin vu la tête d’Alison Mosshart qui arborait d’ailleurs une drôle de couleur de cheveux) et surtout accompagné de percussionnistes, The Kills remontera dans notre estime. Alors bien sûr on reste perplexe sur le choix des morceaux du set qui ressort définitivement mou et assez ennuyeux mais lorsque le duo balance son Future Starts Slow ou son terrible Tape Song on est aux anges ! Dommage que tout le set ne soit pas plus Rock, finalement lus à l’image de leurs premiers albums.

Contrairement à Rock en Seine à Solidays les concerts se terminent tard ! Il est 2 heure du matin et nous avons encore des tonnes de choses à voir. Les festivaliers sont en forme et prêts à donner de leur personne et de leur voix. Un petit tour par la Green Room puis on se dirige vers Don Rimini qui nous régalera malgré un Dj Set toutefois assez mégalo et bourrin.

On partira un peu avant la fin. L’air est frais (sérieusement Paris en Juin c’est une grosse blague !) et les bénévoles souriants nous souhaitent un bon retour à la maison. Nous on leur dit à demain pour de nouvelles aventures !

Samedi 23 juin

Cette fois ci on y sera tôt, histoire d’éviter le monde, de profiter un peu des animations et de ne manquer aucun concert ! C’est chose faite puisque à 15h nous entrons dans l’arène. Pas grand-chose de fou aujourd’hui mais une nuit éléctro qui s’annonce inoubliable. On joue au Uno, on prend des photos au Photomaton de la GreenRoom et on médite sur les risques du saut à l’élastique. Assis dans l’herbe on profite du peu de soleil qu’il y a. On commencera les concerts par New Politics qui déverse une pop-rock assez juvénile mais pas inefficace. D’ailleurs encore une fois on ne peut que constater le jeune âge d’une grande partie des festivaliers. Moins hypsters qu’à Rock en Seine toutefois, quoi que … Impression contrebalancée par les éternels jongleurs et derniers babas-cools qu’on ne croise pas souvent fin août à Saint Cloud …

Il est temps d’aller écouter Rover. Carrure imposante pour une voix de Cristal, on avait découvert ce Rover en première partie de Noah and The Whale à la Gaité Lyrique. Depuis ce jour, on ne l’a jamais vraiment oublié et attendons l’occasion de le voir à nouveau. C’est chose faite ! Comme en 2011, il nous enchante et nous emmène vers d’autres terres. La voix est là, le talent immense et de voir ce grand monsieur chanter avec autant de douceur nous donnera de gros frissons.

Notre programme sera un peu bousculé dès lors qu’on apprend la rediffusion de France-Espagne dans l’enceinte de Solidays. Entre musique et événement sportif  international notre cœur balance carrément ! On prendra une décision plus tard, pour l’heure c’est au tour de François and The Atlas Mountains de faire son apparition. Immense coup de cœur de 2011 avec leur album E Volo Love, il nous fallait voir leur prestation sur scène. Là encore on n’a pas été déçu bien au contraire ! Sur scène, François and The Atlas Moutains prend tout son sens. Une grâce folle combinée à une énergie incroyable pour un set bien plus électrique que prévu ! Possédés, François et sa bande, livreront un des plus beaux concerts du festival qui nous imprégnera au plus profond de notre âme. Un très grand moment.

21h pendant qu’Izia finit on attend la retransmission de l’Euro 2012 … Et oui on a été faible et on a sacrifié Skip The Use pour un gros match de M*****. Seule chose positive : avoir vu un match en compagnie de milliers de personnes prêt à se soulever en cas de victoire. La victoire n’aura pas été là et on regrettera vraiment d’avoir laissé passé Skip The Use. Tant pis, on fera mieux la prochaine fois.

Pour l’heure c’est à Bloody Beetroots de faire son travail. Forcément un peu déçu par un DJ Set (Solidays faudrait arrêter avec ça, on veut du LIVE !!) on passera un moment incroyable ou quand un festival se transforme un énorme rave party … La soirée éléctro est alors lancée. On part faire un coucou aux Petits Pilous du côté de la Green Room pour finalement rester plus d’une heure avec une ambiance absolument survoltée. Dehors les gens se battent pour rentrer, nous on se bat pour rester debout à l’intérieur tant la folie s’installe. On se réchauffe, on saute partout et on enverra même un copain slammer pour la première fois de sa vie ! Ce soir on est des oufs malades ! Il faut le dire, cette année la Green Room aura été pour nous notre QG, avec une ambiance inégalée (même à 15h de l’après-midi) et une prog’ vraiment impressionnante. Heineken offre tout simplement une sixième scène au festival parisien !

Le duo de dj parisien Christine puis Kavinsky viendront nous achever dans le chapiteau voisin. Dans un bordel sans nom (on parle de gens escaladant les poutres, de slams par dizaines … ) le DJ rendu populaire grâce à Drive et à son célèbre “Nighcall” livre une très bonne prestation.

Il est tard à Longchamps et il est encore plus tard (ou tôt ?) lorsque nous rejoignons nos lits. Demain il reste des choses à faire et à voir. On est pas fatigués !

Dimanche 24 Juin

Ouch le reveil qui pique les yeux. Grosse fatigue alors que dehors le ciel est bas. La pluie redoutée est bien au rendez-vous et cette journée s’annonce épique. Pas équipés du tout pour la pluie on débarquera en basket sweat à capuche à Solidays alors qu’il pleut de plus en plus. A peine arrivés que l’envie de repartir nous vient à l’esprit. Il fait froid, il n’y a rien à voir ou presque et on est surtout trempé des pieds à la tête. Prenant notre courage à deux mains, on maintient le cap et pendant qu’un déluge s’installe on trouve refuge au Circus. On attend alors Hyphen Hyphen qui sonnera pour nous comme la révélation de ce festival. Inclassable, les jeunes français débordent d’énergie et de talent. Une éléctro-pop bien foutue, très appréciable et  qui change beaucoup de ce qui se fait à l’heure actuelle. Un groupe à suivre c’est sûr. Autre « talent » du Festival Chorus, Crânes Angels. A au moins 10 sur scène, il ne faudra que deux chansons pour nous décider d’aller affronter la pluie plutôt que de subir ça … Trop de bruit, trop de cris, pour un résultat inutile.

Un peu d’Arthur H et il est temps d’aller mater Airnadette. Malheureusement pour nous on arrivera trop tard pour trouver une place décente. C’est alors de loin qu’on tentera de suivre l’histoire. Une énorme déception de n’avoir pas pu être plus prêt tant cette prestation avait l’air énorme. Des répliques de La Classe américaine mélangées à tout ce qui se fait de culte en cinéma ou en musique ne devaient être qu’un énorme kiff. Tant pis, on ira les voir sur scène très vite !

On fera un crocher pour découvrir la sensation rap du moment 1995, avec une prestation très convaincante. Puis on décolle pour Charlie Winston. Le sol est une grosse blague, la boue a remplacé toute surface et les premières glissades ne devraient plus tarder. Les chaussures sont foutues, le jean aussi mais on s’en fou pas mal ! Certains entament des batailles de boue, d’autres abandonnent le navire, d’autres encore arborent sac de poubelle en guise de protection. Show Must Go On. Alors qu’on croyait la pluie finit, celle-ci reprendra exactement à l’arrivée de Charlie Winston sur scène. Alors que tête d’affiche, on remarque que les déserteurs sont nombreux. Dommage pour eux. Nous on est bien placé et on attend que le dandy anglais nous réchauffe le cœur. On danse, on chante et on profite à fond de ces derniers moments à Solidays. Un set très dansant pour un Charlie Winston qui se révèle véritablement sur scène. Un très bon concert.

Entre Les Brigitte et Joey Starr le choix sera difficile mais l’ex leader de NTM aura finalement notre préférence. Le public sera bien présent, malgré un temps toujours aussi pourri… Didier semble quelque peu “éméché”, mais très heureux d’être là. Son charisme et sa présence sur scène sont impressionnants, même si nous ne sommes pas de grands fans, on ne peut qu’être impressionné par le bonhomme.

Fatigués, les pieds trempés, on passera notre tour pour Garbage. Préférant rentrer nous reposer et histoire d’éviter aussi la cohue finale (oui on devient vieux !) nous quittons le festival pendant que le ciel qui avait été gris toute la journée se transforme en un dégradé de rose magnifique. Le cœur un peu lourd d’un week-end qui s’est déroulé bien trop vite, nous trainons les pieds jusqu’aux navettes. La récréation est finie, retour à la vie réelle et à l’année prochaine Solidays !

M. & A.

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