Auteurs d’une discographie déjà vaste, les suisses de Sinner DC créent à nouveau l’événement avec Future That Never Happened, disque à la fois lumineux et ténébreux. Autant être honnêtes, on ne connaissait pas bien le trio avant l’écoute de ce nouvel album dont les critiques ne disent que le plus grand bien. Découverte de taille donc, tant le disque nous aura laissé sans voix.

La musique de Sinner DC se vit comme une expérience, riche et intense ; une épopée musicale à bord de laquelle on ne peut s’empêcher d’embarquer. Tout au long de l’album, un fil conducteur vous fera suivre l’histoire imaginaire d’une adolescente en fugue. Idée originale et totalement réussie !

Avec Sinner DC, les paroles apparaissent comme superflues tant l’instrumental est roi.  Car c’est réellement la force des suisses, nous emmener très loin avec ces riffs minimalistes de guitares, ces claviers incisifs et ces rythmes entêtants. Le plus bel exemple revenant à “Endless Valley” ouvrant l’album de façon magistral. Plein de noirceur et d’intensité, impossible de ne pas en avoir des frissons (le remix de Gordon Shumway vaut également le détour).

Quelque part entre l’électro rêveur qui a fait le succès de M83 et la profondeur parfois brutale de sons rappelant les métaleux de Tool, on ne peut s’empêcher aussi de penser à Ennio Morricone et ses BO dantesques. Car c’est bien là le propos et la force de cet album, nous raconter une histoire, nous faire vivre quelque chose au travers de la musique. On voyage, on tremble, l’émotion nous gagne.

Pour tout cela, Future That Never Happened marque l’apogée du cachet d’intensité et d’ensorcèlement unique à Sinner DC. Le groupe s’inscrit dans la veine de ces groupes étranges, mystiques, dont on ne sait pas grand chose mais dont la musique est en ce sens encore plus obsédante.

A.

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