Après un film culte et une adaptation en musical très réussie, Le Bal des vampires se tient désormais à Paris ! Oserez-vous pousser les portes ?
Alfred, étudiant apeuré est à la recherche de son compagnon et mentor le professeur Abronsius perdu dans la neige de Transylvanie. Celui-ci est en expédition scientifique dans le but de prouver aux incrédules de Königsberg ses théories sur le vampirisme. Alfred le retrouve complètement gelé et l’emporte avec lui.
Dans une auberge, où ils sont recueillis, le professeur et son étudiant trouvent un premier indice de la présence de vampires: l’abondance d’ail. Mais chacun des clients présent nie l’existence de vampires et l’aubergiste, Chagal, refuse même de reconnaître la présence d’un château à proximité.
Pendant que le professeur Abronsius continue ses tentatives de localisation des vampires, Alfred tombe amoureux de Sarah, la charmante fille de l’aubergiste. Mais le jeune étudiant a un rival de taille, le Comte von Krolock, un vampire qui a également des vues sur la jolie Sarah. Krolock enlève la jeune fille et l’enferme dans son château…
Sur le papier, on doit avouer qu’on était septique. Les décors kitsch et les jeux de mots très enfantins de l’affiche nous laissaient un peu de glace. Pourtant titillé par la présence de Roman Polanski en chef d’orchestre, on avait quand même envie de découvrir ce Musical de 2014/2015.
Levé de rideau et première pensée : les décors seront la principale richesse de cette comédie musicale. Une auberge, une forêt glaciale, un manoir, une salle de bal… on gardera les yeux bien ouverts durant tout le spectacle. Puis ce sont nos oreilles qui se mettront en marche. Si on aura trouvé au début les paroles un peu trop légères, on aura compris quelques instants plus tard que tout l’intérêt du spectacle est là : l’autodérision. Pas besoin de se la jouer comédie musicale sérieuse, on assumera le côté kitsch, les chansons un peu simplistes et la trame de fond assez loufoque.
Finalement enfantin, on se laissera nous aussi prendre au jeu. Peut-être grâce à la double lecture du Bal des vampires, peut-être aussi grâce à ses tableaux très emblématiques, on ne comprendra jamais comment on s’est fait envouter aussi facilement. Une bonne humeur qui se transmet de rang en rang qui se transforme parfois en inquiétude : Sarah sera-t-elle sauvée ou sa curiosité l’amènera-t-elle trop loin ? Inquiétude aussi quand des vampires se glisseront dans la salle pour casser la frontière scène / public !
Vraiment impressionnés par le débit de parole du Professeur Abronsius qui récite une bibliothèque ou par des danses très bien orchestrées, on aura passé un vrai bon moment joliment équilibré entre drôlerie fantasque et poésie funeste. A la sortie on a envie de chanter nous aussi et de partir à la recherche des vampires pour vivre nous aussi une nuit éternelle !
