Gang Gang Dance c’est le groupe qui fait parler de lui ces derniers temps. Ils nous viennent tout droit de New York avec un cinquième album “Eye Contact”. Un album où l’expérimentation electro rock est la clef absolue.
L’inspiration tribale est au cœur de la musique de Gang Gang Dance ; la nature y a quelque chose de primordial. On est parfois à la limite du chamanisme. Chose qui se confirme apparemment en voyant le groupe sur scène, totalement transporté par sa musique et parfois proche de l’état second. Les membres du groupe n’ont d’ailleurs pas de réserve de dire qu’ils se droguent régulièrement…
Un album à la musique envoutante et entêtante. Voir parfois assez effrayant. Gang Gang Dance serait un peu la rencontre sous acide de Animal Collective et Fever Ray. Pour dire ! On pénètre dans un univers complètement barré.
Les sonorités sont assez complexes, faites de vieux synthés et boîtes à rythmes. Le tout est porté par la voix hypnotique et quasi primitive de la chanteuse Liz Bougatsos.
“Eye Contact” reste assez compliqué à cerner. Les 11 minutes du morceau d’ouverture “Glass Jar” sont absolument fascinantes et présagent le meilleur. “Adult goth” et “Mindkilla” sont les grands morceaux de cet album, les sonorités et les rythmes sont complètement captivants. On est un peu dans le n’importe quoi avec “Chinese High”, morceau sans réel charme, où là pour le coup est complètement perdu. Quelques morceaux frôlent avec la pop “Romance Layers” ou “Sacer”.
Un album somme toute relativement court qui est ponctué par de courtes apartés nommées “∞” “∞∞”… Pas tellement indispensable…
“Eye Contact” se vit comme une plongée sous ecstasy dans l’inconnu, au sein d’un paysage onirique et fantastique où les repères ne sont plus. Une véritable expérience. Et c’est bien là la limite de cet album, on a parfois du mal à s’y retrouver et finalement à s’y attacher.
A.
