Quatre ans après la révélation The Reminder, la jolie canadienne revient avec un album pop envoutant d’une grande profondeur. Puissant et sensible, Feist signe là l’album de la maturité.

Après deux très séduisants opus Let It Die en 2001 et The Reminder en 2006, Feist revient avec un nouveau projet beaucoup plus ambitieux. Convaincue qu’il va falloir confirmer l’engouement médiatique, elle met la barre très haute, s’entoure d’amis musiciens (Mocky, Gonzales, Dean Stone et Brian LeBarton) et s’isole deux semaines dans une maison au bord du pacifique. Les grands espaces, la proximité des protagonistes et le talent de chacun suffiront pour faire de Metals une véritable mine d’or !

Premier morceau et premier constat. La jolie mélodie légère de My Moon My Man ou de 1,2,3,4 a disparu pour laisser place à une sonorité beaucoup plus sombre, beaucoup plus recherchée. Les tambours et les cuivres résonnent en signe de gravité et donnent très vite le ton de ce nouvel album. On pense tout de suite à Lykke Li pour le sentiment de désespérance qui s’échappe de The Bad In Each Other. Nous voilà parti.

Autre constat, la voix de Feist semble avoir gagné en intensité et en puissance. Les envolés lyriques sont nombreuses et la belle canadienne joue avec son timbre. Habitué aux mignonnes chansons folk on prend alors conscience que Feist c’est avant tout une voix et une grande voix ! Graveyard est la pour le prouver.

Avec How Come You Never Go There on retrouve la Feist des années 2000 mais avec cette maturité et cette sérénité en plus. A Commotion renverse tout sur son passage et ce qui nous avait tant plu au début de l’album apparaît à nouveau. Le très pop Bittersweet Melodies marque la frontière avec ce qui va suivre. Résolument plus folk on apprécie d’autant plus les arrangements et la douce voix de la chanteuse.

Le reste de l’album au demeurant beaucoup plus calme n’en est pour le moins pas inintéressant. Du très beau Anti Pioneer à l’envoutant Confort Me on en prend encore une fois plein les oreilles. La seule voix de Leslie Feist suffisant à nous emporter. Pour autant on reste un peu perplexe par ce choix de casser Metals en deux. Comme si la première partie racontait la folle aventure du groupe sur les bords du pacifique et la seconde leurs soirées passées autour d’un feu guitares à la main…

Quoi qu’il en soit, force est de constater que Feist revient par la grande porte. On la croyait cantonnée aux musiques de publicité qui restent en tête et là voilà qui débarque avec un Metals très précieux.

M.

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