Après un premier album sacrément remarqué, Asaf Avidan revient avec Gold Shadow et emporte une nouvelle fois avec lui tout sur son passage.
Même si on avait écouté One Day jusqu’à épuisement, on attendait sans attendre le retour de ce drôle de personnage à la voix d’or. De peur que Different Pulses soit un one shot.
Difficile de décrire clairement Gold Shadow qui explore un peu tout et ne se cantonne jamais à un seul registre. Seule la voix cristalline du chanteur permet d’identifier cet album sous la seule et même entité. Les trois premières chansons de l’album se répondent et sonnent chacune comme un tube en devenir. La folk/pop lumineuse d’Asaf Avidan est d’une efficacité rare qui donnerait facilement envie de le voir en live ! Changement d’ambiance avec Little parcels of an Endless time qui flirte sérieusement avec du reggae avant de se muer une nouvelle fois encore vers autre chose. Les mélodies sont plus lentes, le piano plus présent pour des complaintes magnifiques (bien qu’assez déprimantes) qui donnent tout son sens aux ombres dorées. Jamais pessimiste, on sent la lumière dans chacun des morceaux et une sévère envie de s’en servir comme BO du film de notre vie. Mieux encore, comme un musical où on raconterait notre histoire.
Jamais tout noir, avec des hauts et des bas, Gold Shadow ressemble à la vie, du moins à la vie qu’on devrait tous adopter : un joyeux bordel baigné constamment d’espérance.
