Depuis 2010 et la sortie de leur premier album, on attendait avec impatience le retour du duo français Acid Washed que l’on commençait un peu à oublier faute de vraie actu. C’est aujourd’hui chose faite avec “House of Melancholy”, sorti chez l’excellente écurie Record Makers (Sébastien Tellier, Turzi, Kavinsky..), produit par le très doué Joakim et entouré d’une ribambelle d’artistes de choix :  Yan Wagner, la trop rare Miss Kittin, Ahmad Larnes derrière les micros, les camarades de bidouille Hypnolove, Turzi ou encore La Muerte.

Richard D’Alpert et Andrew Claristidge auront pris leur temps pour peaufiner et mettre au point cette nouvelle petite pépite ; un album réalisé par deux passionnés de house et de techno, qui auront composé cet album en parcourant le monde, afin de redonner à leur manière un souffle nécessaire à ces deux disciplines.

“House of Melancholy” s’ouvre sur Heartbeat Makers, morceau en forme d’intro électro spectaculaire montant en pression seconde après seconde pour finir en apothéose. Les bases de cet album sont posées et ça sent déjà excessivement bon ! Dans un autre registre, Fire’N’Rain, leur premier single et futur tube mettra tout le monde d’accord. Irrésistible avec ses accents 80’s, il viendra à coup sûr agrémenter vos meilleurs playlists de l’été.

Les Acid Washed jouent à fond la carte d’une musique au reflet épique et très cinématographique avec pour élément central ces claviers vintage. Les beats et les synthés donnent à l’ensemble un côté funky et groovy, ou parfois au contraire carrément flippant comme sur le génial Prince Acid qui nous rappellera les plus belles heures de Zombie Zombie.

Le duo jongle avec les styles et les influences mais reste toujours cohérent dans cette idée de traiter l’électro et la house à leur manière, fort de leurs différentes expériences. On retiendra la belle collaboration avec le trop oublié Yan Wagner sur Gasoline, une vraie belle ballade sur fond d’électronica ; la beauté planante de Hello Universe ou au contraire l’invitation au voyage de Nautilus aux accents expérimentaux. L’éponyme House of Melancholy viendra clore cet album en beauté avec ces synthés atmosphériques couplés à une rythmique tout simplement démente.

Avec cet excellent second album, le duo nous réconcilie avec le terme de “french touch”, dans un paysage électronique et house où les émotions et les mélodies sont reines. Planant, vibrant, digne d’une BO de film signée Morricone, “House of Melancholy” est la vraie belle surprise de cette année, qui pourrait se résumer en trois mots : danser, rêver et faire la fête.

http://www.youtube.com/watch?v=U4eCu8HwZc4
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