Présenté lors du PC Gaming Show de l’E3 2018, Maneater de Tripwire Interactive m’avait directement tapé dans l’oeil. Un action RPG dans lequel on incarne un requin taureau qui dévore des humains, quelle idée !  Dans cet open world aquatique, tout ce qu’il faut faire c’est manger tout ce qu’on croise pour grandir.

Quand sa sortie a été annoncée j’ai foncé sur la version PS4 après avoir vu que le trophée platine était faisable en une dizaine d’heures.

Maneater, une histoire, un RPG et de l’action

Maneater est le titre de l’émission télé fictive dans laquelle Scally Pete, un pêcheur du bayou, souhaite capturer le mega-requin qui a tué son père. Le jeu se lance dans un tutoriel pour apprendre les bases des déplacements et de l’alimentation jusqu’à ce que Pete nous capture. En éventrant le requin, il se rend compte alors que c’est une femelle qui s’apprêtait à accueillir un nouveau-né. Par miracle il s’en sort en arrachant au passage la main de Pete. Ce nouveau-né c’est nous, enfin le requin taureau que l’on va maintenant incarner jusqu’à la fin du jeu.

Le show télévisé permettra de faire un suivi de l’évolution de Pete au fur et à mesure que l’on avance dans les quêtes pour faire grandir notre requin. Ce show est commenté par une voix off (Chris Parnell) qui nous accompagnera pendant tout le jeu en faisant de nombreux commentaires, tant des données scientifiques sur les animaux marins que des commentaires sur la population. C’est le narrateur de l’aventure et le commentateur de nos exploits à venir.

La prise en main du requin est assez facile, on saute hors de l’eau, on plonge, on ouvre la gueule, on dévore tout ce qui traîne devant soi, on attrape les proies et on les lance. Après avoir dévoré tout ce qui vous entoure vous allez vous retrouver confronté à plus fort que vous et clairement les alligators ne seront pas vos amis au départ ! Chaque être dévoré vous fera gagner de l’XP et débloquera des compétences qu’il faudra acquérir dans votre grotte. Il y en a une par zone de Maneater et elles vous permettent d’avoir un lieu de calme et surtout d’y grandir entre deux quêtes.

Visiter, évoluer, …

Dans chacune des 8 zones du jeu, des panneaux sont à découvrir, des choses à ouvrir et autres collectibles. Vous avez aussi la quête principale et des annexes qui concernent surtout de la chasse à l’homme ou à une espèce animale sous-marine. J’avouerais qu’à partir de 8h de Maneater, on sent un peu les limites de la répétition, mais les quelques défis de monstres marins plus gros et de chasseurs de plus en plus forts sont parvenus à me garder attentive et attirée. Chaque zone est assez différente en terme de style, on a le bayou, les plages océaniques, les zones résidentielles, le parc aquatique … Beaucoup de labyrinthes, de canalisations et de grottes sous-marines.

Dans l’interface vous avez accès à une carte vous permettant de voir les zones que vous avez découvertes et celles à explorer. Le sonar du requin est votre meilleur allié pour que cette carte se remplisse de “?” à visiter. Vous aurez aussi l’indicateur de votre taux de complétion de la zone. Sachant que si vous faites tout à 100%, le trophée platine PS4 est à vous !

Vous avez aussi la fiche de votre requin taureau et les évolutions que vous avez débloquées. Il y a 3 sets d’évolutions pour votre requin : ombre, électrique ou osseux. Suivant votre envie d’attaque plutôt des humains, chasseurs, animaux marins vous pourrez faire varier vos évolutions dans la grotte. Vous avez aussi des compétences comme l’amphibie (déplacement hors de l’eau) ou le sonar qui vous permettront de gagner en capacité au fur et à mesure. De même vos capacités de régénération ou d’assimilation des nutriments fait partie des caractéristiques à “équiper”.

Assez classique dans le style, le charme du jeu se fait surtout sur le côté destructeur. Avaler le capitaine d’un catamaran, sauter sur un pont pour engloutir les passants… le jeu étant plus de 18 ans, je vous affirme que le sang doit couler pour avancer !

Vie de requin, dévorer, dévorer, dévorer, …

Dans le jeu vous avez des boss chez les animaux marins et des boss chez les chasseurs humains. J’ai éprouvé un peu de difficulté au départ pour les affronter, mais plus j’avançais dans l’histoire et plus c’était simple. En finissant au max les zones avant de changer, j’avais un gap d’XP un peu plus haut que la zone où j’arrivais au bout d’un moment. Concernant les combats, c’est très souvent résumé à “je te cherche, je te trouve, je te croque, j’esquive, je te croque… jusqu’à la mort”. Rien de fou, mais au moins c’est pas très long. Seuls ceux contre les humains sont un peu plus complexes car multi cibles et demandent de mieux maîtriser la vie hors de l’eau.

Le reste des fonds marins ne vous résistera pas. Plus vous avancerez dans Maneater plus vous découvrirez de nouvelles espèces à croquer. Toutes existent et sont d’ailleurs détaillées par la voix off. De même pour les humains de plage ou de ville, en quelques coups de dent c’est terminé. Plus vous attaquez les humains et plus votre niveau d’infamie montera. C’est ce niveau qui déclenche les boss de chasseurs. Ne vous en privez pas, car chaque chasseur vous débloquera de nouvelles compétences.

Ce jeu est entièrement ironique, satirique. On se bat contre des chasseurs idiots et alcooliques qui nous chassent parce qu’on menace les hommes et on mange des hommes pour se venger. Les balades se font dans des stations balnéaires emplies d’humains débiles qui d’ailleurs ne fuient pas quand un requin leur saute dessus, sur terre. On aime haïr ces humains, massacrer ces baigneurs imprudents et innocents.

«On average, there are 16 shark attacks per year in the United States, with one fatality every two years» Wikipedia

Maneater, dévoré jusqu’au trophée platine

J’en parlais un peu au-dessus, mais j’ai fait le jeu totalement sur PS4, j’ai platiné la bestiole. La liste des trophées n’est pas du tout compliquée. Elle consiste à finir toutes les zones à 100% et l’histoire. Pas de réelle complexité là-dedans si ce n’est qu’il va falloir apprendre à sauter très haut pour attraper les collectibles.

Finir le jeu en totalité vous permettra aussi de découvrir des perles autour des panneaux d’indication de lieux “importants”. Des références pop à Titanic, Bob l’éponge, Stephen King, Kaiju, Demolition man, Seul au monde, Retour vers le futur, Fyre Festival, etc. Un petit plaisir à chaque fois ! L’humour de la voix off et son cynisme jouent aussi beaucoup dans l’atmosphère prenant et attachant du jeu.

C’est vrai que le jeu perd en difficulté au fur et à mesure, mais j’ai vraiment pris un énorme plaisir à faire évoluer ma bestiole pendant les 13h qu’il m’a fallu pour terminer le jeu totalement. On peut continuer après la fin de l’histoire, mais ça avait perdu son intérêt. Les premières heures sont très jouissives, mais c’est vrai que les quêtes un peu répétitives dans chaque zone auraient mérité un peu plus de réflexion.

Je n’ai pas non plus été frustrée, 13h c’est bien, ça suffit largement pour profiter du concept sans lasser. D’ailleurs le jeu a quelques petits défauts graphiques, mais je suis vite passée outre, le requin qui t’attaque et reste bloqué sur une plage, ou encore la caméra un peu capricieuse quand on combat trop près de la surface… on s’y fait et on n’y fait plus attention.

Maneater, toutes les informations

Développé par Tripwire Interactive (Killing Floor, Rising Storm) et Blindside Interactive, Maneater est sorti le 22 mai 2020 sur Epic Game Store, PlayStation 4 et Xbox One.

Prix : 36,99€ sur PC, 39,99€ sur Console.

Il est possible qu’il fasse un peu souffler votre PS4 Pro, mais bon c’est une tendance dans les derniers jeux PS4 j’ai l’impression. Mais elle a survécu aux 13h !

Author

Blogueuse spécialisée dans les écrans. Partage son temps entre les bouquins, les jeux vidéo, les séries TV, le cinéma et les podcasts.

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