Avec Thor: Ragnarok, Marvel prend un virage radical en transformant l’univers du dieu du tonnerre en une comédie pop et colorée. Exit le ton solennel des premiers films, place à un humour omniprésent, une esthétique flashy et une ambiance très proche des Gardiens de la Galaxie. Si l’expérience est fun et spectaculaire, elle ne plaira pas à tout le monde.

Un renouveau rafraîchissant pour Thor

Après deux films en demi-teinte, il fallait trouver un moyen de redonner de l’énergie au personnage. Pari réussi : Thor: Ragnarok transforme Chris Hemsworth en un héros plus léger, plus sarcastique, qui navigue entre aventures galactiques, combats épiques et situations absurdes.

L’histoire le mène loin d’Asgard :

  • Emprisonné sur une planète inconnue, il est réduit au statut de gladiateur dans une arène dirigée par le Grand Maître (Jeff Goldblum, jubilatoire).
  • Pendant ce temps, Hela (Cate Blanchett), la déesse de la mort, prend le contrôle d’Asgard, menaçant sa destruction totale.

Cette double narration fonctionne plutôt bien, même si l’équilibre entre les deux arcs est discutable : la partie gladiateur est plus fun et dynamique, tandis que l’intrigue sur Asgard, pourtant centrale, semble expédiée.

Un humour omniprésent… trop ?

Là où Thor: Ragnarok divise, c’est dans son ton ultra-léger. Le film est une explosion de blagues, de punchlines et de second degré.

  • Chris Hemsworth prouve qu’il a un vrai talent comique, et certaines scènes sont vraiment drôles.
  • Loki (Tom Hiddleston) et Hulk (Mark Ruffalo) apportent eux aussi leur lot de moments savoureux.

Mais cet humour omniprésent désamorce parfois complètement les enjeux dramatiques. La destruction imminente d’Asgard ? Une blague. L’arrivée terrifiante de Hela ? Encore une blague. Résultat : certaines scènes manquent de tension et de poids émotionnel.

Marvel semble avoir peur de l’émotion pure, préférant tout alléger par des touches d’humour. Un choix qui fonctionne pour un public adepte du ton décalé des Gardiens de la Galaxie, mais qui risque de frustrer les fans des comics et ceux qui attendaient une adaptation plus fidèle du Ragnarok nordique.

Un casting solide, mais des personnages sous-exploités

  • Chris Hemsworth s’épanouit pleinement dans cette version plus décontractée de Thor.
  • Cate Blanchett est une Hela charismatique et menaçante, avec un visuel impeccable… mais son potentiel est gâché par un développement trop simpliste.
  • Jeff Goldblum est génialement excentrique en Grand Maître, ajoutant une touche d’absurde à l’ensemble.
  • Tessa Thompson incarne une Valkyrie badass, mais son introduction reste expéditive.

Le plus gros regret reste Hela, qui aurait mérité plus de profondeur. Son arrivée aurait dû être un événement majeur dans le MCU, mais elle est traitée comme une simple antagoniste de passage, sans réelle exploration de son histoire et de son lien avec Asgard.

Une direction artistique assumée et une bande-son percutante

Visuellement, Thor: Ragnarok est un vrai spectacle. Les couleurs éclatantes, le design des costumes et la mise en scène inspirée offrent un film visuellement marquant. On sent l’influence de Jack Kirby, créateur des comics Thor, dans l’esthétique psychédélique du film.

Côté musique, Marvel frappe fort avec la réutilisation magistrale d’Immigrant Song de Led Zeppelin, qui colle parfaitement à l’ambiance guerrière et mythologique.

Une réussite… mais qui ne plaira pas à tout le monde

Si vous cherchez un Marvel fun, rythmé et sans prise de tête, Thor: Ragnarok est un excellent divertissement. Mais si vous attendiez un film épique et dramatique sur la chute d’Asgard, vous risquez d’être déçu.

Ce troisième volet de Thor est une réussite en tant que comédie d’action, mais il marque aussi l’abandon total du sérieux et de l’aura mythologique du personnage. Un pari audacieux qui plaira aux amateurs d’humour décalé, mais qui laissera les autres sur leur faim.

Ma note : 7/10 – Spectaculaire et fun, mais pas le Thor que l’on attendait

  • Un renouveau efficace pour Thor
  • Un humour bien dosé… pour ceux qui l’apprécient
  • Une esthétique superbe et une bande-son marquante
  • Hela sous-exploitée
  • Un excès d’humour qui nuit parfois à l’impact des scènes clés

Thor: Ragnarok, en salles dès le 25 octobre 2017.

Author

Blogueuse spécialisée dans les écrans. Partage son temps entre les bouquins, les jeux vidéo, les séries TV, le cinéma et les podcasts.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Pin It