Il y a tout pile 20 ans sortait le premier Harry Potter en livre. Pour notre génération, c’est la Saga qui aura marqué d’une pierre blanche notre adolescence et aura suscité chez nous le plaisir d’ouvrir un livre. On vous raconte comment on est tombées dans le choixpeau magique.
” J’étais en 5ème quand j’ai pour la première fois entendu parler de Poudlard. J’ai un souvenir très net de ce jour où mes parents de retour d’un court séjour à Paris m’avait ramené le Tome 4. La raison ? Une librairie ouverte à minuit qui avait attisée leur curiosité. Suivant le mouvement, ils avaient acheté La Coupe de Feu se disant que leur fille de 13 ans devrait y trouver un intérêt. Je me souviens aussi qu’avec le livre ils avaient eu droit à une besace sérigraphiée Harry Potter (besace que j’ai toujours gardée d’ailleurs). Une fois l’excitation d’avoir dans les mains un livre tout beau, tout neuf dont tout le monde parlait, vint l’heure de la lecture. Sans mentir, j’ai du lire 3 chapitres avant d’y renoncer. Il faut dire que sans l’historique, cette histoire de rêve et de serpent ne me plaisaient pas beaucoup. Alors je l’ai laissé de côté. Pratiquement 1 an. Le temps que mon oncle m’offre les trois premiers tomes pour mon anniversaire et que je découvre que l’adaptation cinématographique arrivait. La boulimie commence là. Lire vite le premier. Voir le film. Enchainer avec le 2. Le 3. Reprendre le 4 (mon préféré soit dit en pensant). Voir le 2. Attendre de lire le 5. Dévorer le 5. Voir le 3. Attendre le 6. Voir le 4. Courir acheter le 6. Lire le 6 en 3 nuits en prépa HEC. Voir le 5. Découvrir le 7 en se sentant déjà nostalgique. Voir le 6 le 7.1, le 7.2. Et recommencer tout ça encore et encore. Je n’explique pas pourquoi cette saga m’a tant séduite mais je sais une chose : jamais je n’ai lu un autre livre qui m’a fait cet effet là. Et j’ai bientôt 30 ans… ”
Marine
“J’ai une histoire un peu différente de la hype habituelle autour d’Harry Potter. Je suis passée complètement à côté des premiers livres je l’avoue. À côté des premiers films d’ailleurs aussi, tant j’étais persuadée que c’était “un truc pour les gamins” et que ça ne me concernait absolument pas. Je refusais carrément de voir tout ça. Puis je me suis rapidement retrouvée encerclée de dizaines de personnes qui me disaient que j’avais tort, que je devrais découvrir l’univers d’HP, que ce n’est pas du tout pour les enfants, que ça devrait me plaire, etc. Du coup, j’ai fini par regarder le premier film. Que j’ai instantanément adoré (alors qu’aujourd’hui, avec le recul, c’était quand même pas la folie…). Résultat, Harry Potter et la coupe de feu sortait peu après le moment où je me suis enfin plongée dans cet univers de sorciers. C’est le premier des films HP que j’ai vu au cinéma. Bien plus sombre, j’ai adoré et je suis allé voir tous les suivants ensuite au cinéma, en faisant bien la queue pour être dans les premières dans la salle…Et surtout, comme je voulais anticiper la fin de l’histoire, je me suis mise à fond dans les bouquins également. Lorsque les derniers sont sortis, je vivais en Irlande. J’ai donc pu acheter et lire les deux derniers tomes en anglais. Bon, ce n’était pas le plus pratique car je ne connaissais pas tout le vocabulaire sorcier en anglais, mais je suis vite rentrée dedans et ai apprécié jusqu’à la dernière ligne. Et jusqu’à la dernière minute du dernier film. Aujourd’hui, c’est pour moi une saga culte que je regarde régulièrement, qui me fait du bien et ce sont des livres que j’aimerais transmettre aux générations à venir car ils développent une imagination folle et portent de belles valeurs. Je suis même fière aujourd’hui de dire que j’ai pu voir en vrai Daniel Radcliffe, Emma Watson et Rupert Grint ! Une vraie fangirl ! En bref, une très belle saga aussi bien au ciné qu’en bouquin et qui restera culte pour encore très très longtemps à mon avis. Ça tombe bien, je ne suis pas prête de m’en lasser…”
Anaïs
“Harry et moi, on s’est rencontré dans le club de lecture du collège. J’étais en 6ème et je faisais partie des 6 ados qui avaient rejoins le club tenu par la prof d’allemand. On était un peu venu en observation et pour nous occuper durant la pause déjeuner.
Première séance et elle nous présente Harry, nous lit le premier chapitre et nous vend le livre tellement bien qu’en sortant je fonce au CDI pour essayer de le trouver.
La documentaliste, qui portait le même prénom que moi (je suis sûre que ça a joué dans notre amitié de lectrice, et aussi le fait qu’on devait pas être beaucoup à lui parler), m’a vite dégoté le premier livre et je l’ai vraiment… englouti. Le lendemain je me présentais devant elle pour récupérer le suivant et lui demander de me mettre le 3 de côté aussi au cas où. A la fin de la semaine j’avais lu les 3 premiers et j’attendais avec impatience la sortie de la suite !
Puis ma famille a été convertie, je me souviens de l’achat Day One d’un tome avec ma maman et ma petite sœur où j’avais commencé à lire dans la voiture. Je me souviens aussi du dernier tome, ma première lecture en anglais qui m’a clairement ouvert tout un monde que je ne connaissais pas… et surtout voir mon papa se mettre à lire et à lire comme je ne l’avais jamais vu !”
Nivrae
“Harry a transformé ma vie. Pourtant, au début, ce n’était pas gagné. On ne peut pas vraiment parler de coup de foudre, ni même de crush. Comme beaucoup, j’ai entendu parler de la saga Harry Potter tardivement, au moment où les 3 premiers tomes étaient déjà dans les librairies françaises et le premier film en chantier. C’est à ce moment là que j’ai franchi le pas en achetant L’école des sorciers en format poche. C’était plus pour suivre une mode que par réelle envie. Après deux chapitres, j’ai rangé le livre au fin fond de ma bibliothèque. La vérité, c’est que je n’aimais pas lire, ça m’ennuyait terriblement.
Je ne fais malheureusement pas partie de ces fans de la première heure. Le déclic, ce fut la sortie du premier film, que nous sommes allés voir en famille au cinéma en décembre 2001. Rares sont les films que nous avons vu tous les 4 et encore davantage ceux qui nous ont plu à tous. Harry Potter à l’école des sorciers est un de ceux-là. Évidemment, la plus emballée, c’était moi. J’étais pile la cible. Mais à 13 ans, se plonger dans les livres restaient une corvée associée au collège. Il m’a fallu un peu de temps pour me souvenir que le premier tome m’attendait chez moi. Nos retrouvailles furent sauvages, et l’exclusivité de mise. En quelques semaines, j’ai dévoré les trois premiers tomes. L’été 2002, je me souviens d’un amour passionné et fusionnel avec le tome 4, Harry Potter et la coupe de feu (mon petit préféré). Impossible de le lâcher, de mon lit à la plage. Je le lisais même en marchant, quitte à percuter des touristes bretons. Il se passait décidément quelque chose.
Harry m’a appris à lire, à aimer les livres, à développer mon imaginaire. C’est mon premier souvenir de lecture (tardif je vous l’accorde). Depuis, les livres sont devenus mon métier. Quand je vous dis que ce petit anglais à cicatrice a changé ma vie…”
AL