Roller Derby, ça vous dit quelque chose ? Si oui, vous avez certainement regardé le film Bliss il y a quelques années où Ellen Page incarnait Barbie Destroy. Dimanche 2 avril j’ai assisté à un tournoi de Roller Derby dans un gymnase à Montreuil, le Derbyland 2 organisé par Les Nasty Pecheresses (Roller Skating Montreuil).

Première surprise, on est loin de la violence du film, on voit plutôt un sport où la technique et la tactique de coup de fessier impressionne.

Roule sur le track

Sur le track (la piste) on retrouve deux équipes qui s’affrontent : Les Encastreuses (Lutece Destroyeuses) et les Psyko (Psyko’Quads). Chaque équipe est composée de 5 filles : Une jammeuse (avec l’étoile sur le casque), 3 bloqueuses et un pivot. L’objectif ? Dépasser les bloqueuses adverses pour marquer des points.

Plus simplement, la jammeuse doit se frayer un chemin à travers l’équipe adverse pour les dépasser sur le track. Les bloqueuses sont là pour l’empêcher de passer et la faire tomber, le pivot l’aide à passer ou soutient les bloqueuses. A chaque erreur on va en prison pour 30 secondes, c’est important quand une partie (jam) dure 2 minutes. Après les deux minutes c’est une nouvelle équipe de 5 filles qui se présente pour faire son Jam. Les parties durent 2 fois 30 minutes.

Des filles qui tapent sur leurs cuisses

Sans guide, la première fois peut être assez perturbante mais nous avions une guide qui nous a expliqué les bases du jeu, nous présentant les rôles et les actions possibles. Les filles patinent autour d’une piste avec leurs patins (non aligné, c’est pas le style), essayant de se dépasser et se bloquant.

En 2 minutes les points marqués permettent à l’équipe d’avancer, mais les deux équipes pouvant marquer des points il arrive de voir une jeune femme taper sur ses cuisses… pour arrêter le jam avant les 2 minutes et valider les points.

Sport de contact

Pour bloquer la jammeuse tous les coups sont possibles… ou pas ! On peut utiliser tout son corps au-dessus de la mi-cuisse (pas les genoux donc), à l’exclusion des avant-bras (dont les coudes), des mains et de la tête. Les zones que l’on peut toucher sont les mêmes sauf le dos. Et du coup ça balance sévère : coup de fesses, de hanches et de poitrine. Les filles se poussent avec souvent pour objectif de faire tomber afin de faire sortir de la piste. Si la jammeuse quitte la piste, elle doit repartir derrière les bloqueuses.

Sev de Pin, Caputra, BaronSabbat, Cunicorne ….

Les pseudos… toutes ces filles portent un surnom qui est inscrit sur leur tshirt. On trouve des trucs mignons, violents, crades, originaux… et c’est un bonheur de les découvrir. Le nom des équipes aussi sont plutôt sympas ! Tout l’univers autour du sport est inspiré par un univers rétro et assez féminin, il existe une compétition masculine mais c’est moins connu.

Le match que j’ai vu était un affrontement entre équipes de N2 (au dessus on a le N1 et l’Elite). Les Encastreuses portaient bien leur nom et elles ont littéralement démonté les nanas en face avec un score de 455-40 ! Malgré le massacre et l’écart de niveau assez visible le spectacle était fort, surtout que les filles des deux équipes se sont battues jusqu’au bout pour marquer leurs points. A la fin du match les filles votent dans chaque équipe et élisent la meilleure jammeuse / bloqueuse et le meilleur postérieur. L’ambiance est vraiment à la détente et à la rigolade!

et du coup ?

Clairement, si c’est possible, j’irais bien voir des compétitions au niveau supérieur pour voir ce que ça donne, je sais que la suite des championnats se déroule dans le Nord en juin, on verra si un jour ils repassent près de Paris !

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Blogueuse spécialisée dans les écrans. Partage son temps entre les bouquins, les jeux vidéo, les séries TV, le cinéma et les podcasts.

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