Sorti le 1er mars 2017, Patients est le premier film co-réalisé par Grand Corps Malade et Mehdi Idir. Adapté du roman autobiographique de Grand Corps Malade, il raconte son parcours en centre de rééducation après son accident.

Mais loin d’un simple récit dramatique, Patients choisit un ton lumineux et empreint d’humour, nous plongeant au cœur d’une histoire de résilience, d’amitié et d’espoir.
Un film immersif et humain
L’histoire s’ouvre sur Ben, jeune homme tétraplégique, allongé sur son lit d’hôpital. Sa seule vision : un plafond blanc et des visages inconnus qui le scrutent. L’immobilité, la perte de repères… la mise en scène nous place immédiatement dans sa peau, dans son monde restreint.
Puis vient l’intégration au centre de rééducation. Ben découvre de nouveaux compagnons d’infortune, des vies brisées mais des esprits qui refusent d’abandonner. Loin du pathos, Patients nous fait vivre leur quotidien avec sincérité, et surtout beaucoup d’humour.

Un récit sans misérabilisme, porté par l’humour et l’émotion
Là où Patients fait la différence, c’est dans son équilibre entre gravité et légèreté.
- Loin d’être un drame larmoyant, le film préfère la dérision et la complicité pour aborder la difficulté du handicap.
- L’humour est omniprésent, naturel, jamais forcé. C’est une arme contre l’adversité, un moyen pour les personnages de survivre et de se reconstruire.
- Mais derrière ces rires, le film ne cache rien des épreuves et des frustrations d’une rééducation qui peut sembler interminable.
Cet équilibre fait toute la force du film : on ne sombre jamais dans le désespoir, et pourtant, on ressent chaque douleur, chaque moment de doute et chaque victoire avec intensité.
Un casting bluffant de justesse
Difficile de croire, en sortant du film, que les acteurs ne sont pas réellement en fauteuil roulant. Leur jeu est d’une authenticité bouleversante, et leur alchimie rend chaque interaction incroyablement vivante.
- Pablo Pauly (Ben) livre une performance nuancée, entre désarroi, colère et combativité.
- Les rôles secondaires, tous impeccables, apportent une diversité de personnalités et de vécus qui enrichissent le récit.
- Un tremplin pour de nouveaux talents, qui gagnent ici une visibilité bien méritée.
Le réalisme est tel qu’on en oublie qu’on regarde une fiction et non un documentaire.
Un huis clos captivant sur la reconstruction
Tout le film se déroule dans un centre de rééducation, un cadre restreint mais où chaque jour apporte son lot de défis. Patients nous parle de reconstruction physique et mentale, d’acceptation et d’amitié, et surtout d’espoir.
Un récit qui touche sans forcer l’émotion, qui fait rire sans jamais trahir la réalité.
Ma note : 8,5/10 – Un film puissant, drôle et profondément humain
À voir absolument ! Patients, en salles depuis le 1er mars 2017.
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