Guillaume Canet en tant que réalisateur c’est Mon Idole et Ne le dis à personne. Mais c’est aussi les Petits Mouchoirs et Blood Ties. Et même si on attendait pas particulièrement Rock’n Roll, on doit avouer que la bande annonce nous avait assez intrigués. On a donc vu le film.
Projet étrange que ce Rock’n Roll. Sorte de roman photos de la vie du comédien/réalisateur et de sa compagne, Marion Cotillard, très vite on se pose la question du pourquoi. On se demande ce qui a bien pu arriver à Canet pour en arriver là. Si la première partie est un condensé de blagues souvent pas drôles, la deuxième tire carrément vers l’absurde et la farce. Difficile de comprendre le message du réalisateur. On se dit que Rock’n Roll était un défouloir, le genre de film vital qui te permet de pas foutre en l’air ta propre vie. La thérapie de Canet passe par là. L’intérêt pour le spectateur est moins évident…
Cette chose bizarre a pourtant quelques forces. La première c’est sa folie. On avait jamais vu dans le paysage français un réalisateur grand public passer aussi rapidement d’un film mainstream à ça. Un saut dans le vide pour Canet qui ose tout et ne semble pas (ou plutôt plus) attendre de reconnaissance. Bien qu’on salue la démarche on se dit que le projet n’a pas du être si difficile à monter quand tes amis s’appellent Alain Attal et que tu fais tourner Marion Cotillard dans ton film. Bref.
Parlons plutôt du vrai intérêt du film : Marion Cotillard. En voulant faire un film sur lui, Guillaume Canet fait une déclaration d’amour à sa compagne. Dans Rock’n Roll elle enchaîne les registres comme personne dévoilant ainsi un fort potentiel comique qui la rend instantanément attachante. Et même si le film part dans tous les sens, sa seule présence illumine le film. On se surprend même à être émus lors d’une séance de fin sur Demis Roussos…
Si on doit avouer que ces 2heures nous ont paru bien longues, on doit aussi noter que Rock’n Roll reste en tête. Et s’il n’est clairement pas une réussite, il aura le mérite d’être différent.