Chez We-Are-Girlz, on a une relation très spéciale avec les X-Men. Les comics, les films, tout y passe, et depuis la nouvelle génération au cinéma, on est en adoration devant James McAvoy et Michael Fassbender. Alors quand on nous a proposé de voir X-Men: Apocalypse en avant-première, on a foncé sans réfléchir. Sauf qu’au final… eh bien, on aurait peut-être dû se méfier un peu plus.
Un méchant qui manque cruellement de charisme
Le film nous ramène dix ans après Days of Future Past. Chacun a repris sa petite vie : Charles Xavier s’occupe de son école, Raven joue les recruteuses de mutants, et Magneto… a disparu. Mais forcément, la paix ne dure jamais longtemps chez les mutants. Cette fois, c’est Apocalypse, le premier mutant de l’histoire, qui se réveille après des millénaires d’hibernation sous une pyramide égyptienne. Et là, premier hic : le personnage est un énorme flop.
Dès son introduction dans l’Égypte antique, le ton est donné : costumes kitsch, décors numériques douteux, dialogues peu inspirés… On se croirait dans Gods of Egypt (et ce n’est pas un compliment). Oscar Isaac, pourtant un acteur brillant, est complètement sous-exploité dans le rôle du big boss. Sa tenue rappelle un mix entre Ivan Ooze de Power Rangers et Ronan de Les Gardiens de la Galaxie, et il n’a aucun charisme. Pire encore, sa manière de recruter ses sbires est expédiée en mode “tiens, je t’ai trouvé, viens avec moi”. Aucune tension, aucun suspense.
Psylocke sauve (un peu) la mise
Côté méchants, il y avait pourtant du potentiel, mais on reste sur notre faim. Storm, Angel et Magneto deviennent ses cavaliers de l’apocalypse… mais ils sont aussi expressifs que des figurants dans un blockbuster lambda. Heureusement, Olivia Munn en Psylocke sort du lot. Son personnage est stylé, son costume fidèle aux comics, et elle dégage bien plus de présence que ses camarades. Dommage qu’elle soit aussi sous-exploitée.
Les nouvelles têtes : entre coup de cœur et déception
Si côté vilains, c’est un raté, heureusement les nouveaux X-Men apportent un peu de fraîcheur. Kurt Wagner / Diablo est parfait ! Drôle, attachant, son look est fidèle et il s’impose facilement comme l’un des chouchous du film. Quicksilver, lui, fait encore une fois le show et récupère la meilleure scène du film, un vrai régal visuel et rythmique qui rappelle son passage mémorable dans Days of Future Past.
Et puis il y a Jean Grey et Scott Summers, incarnés par Sophie Turner et Tye Sheridan. J’avais des doutes sur Sophie Turner (parce que Game of Thrones, Sansa… bref), mais elle s’en sort bien et se permet même un vrai moment de gloire en fin de film. Pour Scott, par contre, c’est plus compliqué : son personnage est aussi froid et fade que dans les précédents films. Mais vu qu’il m’a toujours agacée, je suppose que c’est un bon signe ?
Toujours la même histoire… et toujours la même bromance
Et là, arrive LE problème majeur du film : on nous refait exactement la même intrigue. Encore un combat Charles vs Erik, encore Magneto qui pète un câble avant qu’on ne lui rappelle qu’il a un bon fond, encore Xavier qui essaye de le ramener du bon côté… On aime leur bromance, mais à force, ça tourne sérieusement en rond. On aurait aimé voir autre chose, un vrai focus sur les nouveaux mutants, et pas un simple recyclage des films précédents.
Et puis il y a le caméo Wolverine. Oui, encore. Oui, sans raison. Son apparition n’apporte strictement rien et commence sérieusement à lasser.
Un final brouillon et lassant
Avec ses 2h24, le film est long. Trop long. Et surtout, la baston finale est un déluge d’effets spéciaux qui n’apporte ni tension ni réel enjeu. Des explosions numériques partout, des pouvoirs balancés sans grande cohérence… On finit par décrocher. Heureusement, Jean Grey sauve (un peu) l’affaire avec une scène qui arrive tard, mais qui marque enfin un moment fort.
Bilan : une suite décevante et oubliable
Après le très réussi Days of Future Past, X-Men: Apocalypse fait pâle figure. Un méchant raté, une histoire vue et revue, des nouveaux personnages sous-exploités… Seuls Quicksilver, Diablo et Jean Grey apportent un peu de fraîcheur. Ce n’est pas le pire film X-Men (coucou X-Men 3), mais clairement, on espérait bien mieux.
Ma note : 5/10 Un film trop long, trop brouillon, qui manque cruellement d’audace.
