Pour son premier film en tant que réalisateur, Kheiron décide de raconter ses origines iraniennes et la vie plus qu’extraordinaire et exemplaire de ses parents.
D’un petit village du sud de l’Iran aux cités parisiennes, Kheiron nous raconte le destin hors du commun de ses parents Hibat et Fereshteh, éternels optimistes, dans une comédie aux airs de conte universel qui évoque l’amour familial, le don de soi et surtout l’idéal d’un vivre-ensemble.
Le synopsis résume bien le film et met en avant sa véritable force : l’histoire que celui-ci raconte. Oui car voilà, Nous trois ou rien, c’est avant tout un hommage que rend Kheiron à ses parents, des gens biens et engagés qui se sont battus toute leur vie pour un idéal, pour la liberté. Quand on découvre l’histoire, on se dit qu’il y a certaines familles qui se distinguent vraiment et que les Tabib méritent tous les honneurs. De l’emprisonnement de son père qui refusait de se laisser persécuter par le régime du Chat à sa fuite dans les montagnes jusqu’à la construction d’une nouvelle vie en France, Kheiron raconte avec beaucoup d’humilité l’histoire de cette famille pas vraiment comme les autres. En 2015, et avec la montée en puissance du radicalisme, il est essentiel de voir des films comme celui-ci qui témoignent de la possibilité pour tous de trouver sa place dans une France mixte. Nous trois ou rien, est au delà d’une ode à la tolérance, une ode à la vie.
Et parce que le sujet est tellement beau, on arrivera à oublier les petites lacunes du film d’un point de vue cinématographique. Maladroit, Nous trois ou rien, est un peu brouillon la faute à une réalisation pas très inspirée et à un scénario qui se complique parfois un peu trop. Peut-être aurait-il mieux fallu se concentrer sur les parents et laisser de côté des histoires secondaires ? On ne tiendra pas rigueur à Kheiron ni au film qui se veut trop généreux tant le message final est fondamental et inspirant.
A voir absolument pour l’histoire racontée et pour se remettre en tête que tout est possible à qui veut réussir ! A condition, d’accepter l’autre et de croire en ses idéaux…
