Le film :
Quand Jake Gyllenhaal se transforme en photographe choc avide de sensations, on valide forcément. Night Call reprend tous les clichés de LA pour en faire une satire de la société de consommation attirée par le sang et les histoires sordides. Sujet passionnant sur le fond, Dan Gilroy mixe le tout dans un tourbillon macabre dont l’issue fatale se dessine minute après minute. Trash mais réaliste, on a pas besoin de se projeter longtemps pour comprendre que la folie des médias pour le sensass n’est pas que totale invention du réalisateur. Dans Night Call, Dan Gilroy dresse le portrait d’une jeunesse désorientée à la recherche de l’argent oui mais surtout de la reconnaissance. LA étant le terrain de jeu idéal. Difficile alors de sortir indemne de ce thriller angoissant et malsain qui tourne à l’obsession pour le spectateur.
Pour camper la folie de Lou, il fallait un acteur capable de s’effacer derrière un rôle. Gilroy la trouvé en la personne de Jake Gyllenhaal absolument magistral dans Night Call. En le voyant à l’écran, on oublie à peu près tout ce qu’il a fait avant tellement il incarne à la perfection cet anti-héros nocif.
Ajouté à cette ambiance oppressante un scénario digne de ce nom et vous aurez sous les yeux, un très bon film.
Blu-Ray et bonus :
Pour servir le noir et l’ambiance nocturne du film, Night Call se devait une édition Blu-Ray digne de ce nom. Le pari est hautement revelé avec une image nette et incroyablement lumineuse, et des pistes sonores à vous rendre sourd (surtout lors des courses poursuites).
Côté bonus on aura été un peu déçus… Au delà de l’habituelle bande-annonce et du trailer, on retrouvera des commentaires audio et une galerie photo. Le seul bonus vraiment indispensable étant une featurette sur les frères Rayshbrook, deux authentiques “nightcrawlers” consultants sur le film et modèles pour Jake Gylenhaal.