Phénomène du moment, on n’a pas pu s’empêcher d’aller voir LE film dont tout le monde parle. Parce qu’on est des petites curieuses, on brûlait de savoir ce qui attirait vraiment les foules devant cette adaptation du best seller de E. L. James et surtout, si ca dépassait le simple buzz temporaire. À la sortie de la salle, on s’est vite rendues compte que ce n’était pas le cas. Car 50 Shades version ciné ne sert que à prolonger sur grand écran le phénomène mondial qui a été initialisé par les livres. Bon on ne va pas s’arrêter là, essayons d’avoir un peu d’esprit critique.
50 Shades c’est donc l’histoire d’Anastasia Steele, jeune étudiante d’une vingtaine d’années un peu gauche et pas très à l’aise avec son corps. Comprenez : elle ne sait pas se maquiller et met des chemisiers à fleurs (c’est subtil hein ? ).
Et puis elle a des tocs : elle n’arrête pas de se mordre la lèvre, surement pour réfréner ses instincts (ou alors elle se trouve trop bonne en se regardant dans le miroir, narcissisme primaire, tout ça ).
La vie d’Ana change lorsqu’elle rencontre Christian Grey lors d’une interview qu’elle doit conduire pour remplacer sa coloc (une blonde). Ce jour-là elle a à faire à un PDG de 27 ans qui porte de beaux costumes et qui déshabille notre héroïne du regard. Comprendre : il est sûr de lui et un peu dominant. En bref, elle est intimidée et déjà amoureuse. Il est curieux et intrigué.
Dans les livres (parce que oui, on est des filles bien, on les a lu), l’histoire était prenante dès le début et on arrivait même à s’identifier à Ana : elle avait un certain caractère et sa maladresse était touchante. La, c’est juste une cruche qu’on n’arrive pas à comprendre (la scène sous la pluie à la sortie de l’interview : WTF ).
La demoiselle se lave de ses pensées impures, vous comprenez bien (ou alors elle a eu très chaud pendant cette interview de 10 minutes ). Ca y est, elle est déjà sous son emprise, alors elle pense à lui en mâchouillant son crayon phallique dans un symbolisme transparent qui n’aura échappé à personne.
Là-dessus, les deux personnages vont s’attirer irrémédiablement malgré leurs différences (et leur incompatibilité évidente). Seulement voilà, Mr Grey a des goûts… particuliers.
Vous connaissez la suite, une relation destructrice mais passionnelle dont les rebondissements trop peu nombreux vont nous ennuyer. Heureusement, les scènes de “sexe” (interdit aux moins de 12 ans ne vous emballez pas) arrivent à ce moment là (au bout d’une heure de film, à jouer au chat et à la souris). Sexe, c’est vite dit : on ne voit pas grand chose, et on regarde tout ça avec assez peu d’intérêt, sachant très bien qu’on verra rien de bien croustillant (à part Jamie soyons honnête et ne boudons pas notre plaisir).
Monsieur va donc l’initier aux joies du fouet, des trucs à poils et des menottes jusqu’à ce que ça aille trop loin et qu’Ana dise STOP. Là-dessus climax tristesse, séparation déchirante et générique de fin.
En bref, c’est une histoire d’amour vouée à l’échec dès le début où les deux protagonistes cherchent à changer l’autre sans se rendre compte que ce sont eux qui changent ( philosophique). Mais bon, Jamie est quand même cute alors on va quand même mettre 1/5
2 Comments
J’ai aimé les livres et particulièrement le personnage de Christian et l’adaptation sur grand écran m’a vraiment frustré. C est fade et effectivement assez ridicule!
Vu la déception plutôt générale je ne suis pas allée le voir au cinéma.