Deuxième partie de la table ronde pour « Les recettes du bonheur » ! Après Manish Dayal, c’est au tour de Charlotte LeBon de venir répondre à nos questions, mais elle est accompagnée de son sous-fifre Maxime Musqua du Petit Journal, qui rendra l’ensemble de l’interview un peu plus rock n roll !
Lui massant les épaules, les mains, intervenant parfois dans la conversation pour faire rire la belle, nous arrivons pourtant à obtenir quelques réponses à nos questions, sans langue de bois aucune de la part de la Canadienne à la carrière incroyable.
Les recettes du bonheur, comment s’est déroulé le tournage ?
Très bien ! C’est bizarre de commencer par cette question, je ne sais pas trop quoi répondre… (rires) Avec Manish ça s’est très bien passé. Nous sommes devenus amis rapidement donc c’était simple d’improviser. D’ailleurs plusieurs de nos scènes finalement à l’écran sont improvisées, notamment celle dans ma cuisine. Il fallait donc que l’alchimie existe entre nous pour le faire.
Avec Helen Mirren par contre je n’ai eu que 4 scènes. Mais elle est tellement géniale ! Elle est très drôle en fait, elle fait plein de blagues salaces et elle charme tout le monde ! Je veux être comme elle plus tard.
Combien de temps le tournage a-t-il duré ?
2 mois dans le Midi-Pyrénées près d’Albi. Et un mois dans les studios de Luc Besson à Paris. Albi, c’est vraiment fantastique, deux semaines, et ensuite… on veut mourir. Je les soupçonne d’avoir fait exprès d’ailleurs. On s’ennuyait tellement qu’on voulait qu’une seule chose : travailler ! Du coup on donnait tout.
Votre carrière est folle depuis la fin de l’époque Canal. Vous alternez comédies et films plus sérieux comme « la Marche ».
Oui, ce film était génial, c’est une honte que ça n’ai pas marché ! Habituellement je m’en fiche des entrées, mais là ça m’a vraiment embêté pour le film… Mais oui, les choses se sont passées si vite, c’est vrai. Même moi je faisais des vannes à la météo en disant « C’est bon je peux faire de la merde, c’est pas comme si Steven Spielberg allait me regarder et m’appeler ». Et en fait si, il l’a fait… (rires)
Maintenant ça va être dur de faire mieux, surtout que je viens de bosser avec Zemeckis là, je n’espère pas que ma carrière va s’effondrer après ça !
Charlotte LeBon, comment vous êtes-vous préparée à ce rôle dans « Les recettes du bonheur » ?
Au début, la production a voulu nous accaparer et nous imposer beaucoup de leçons de cuisine alors que le réalisateur nous avait dit que ça ne servirait à rien parce que même si on sait faire le meilleur plat du monde, ce ne sera pas écrit sur notre gueule. Et comme il n’y aura aucune scène qui nous montrera vraiment cuisiner ce meilleur plat du monde… voilà. Je ne suis pas capable de couper des aliments aussi vite que dans le film d’ailleurs, ce n’est pas moi dans ces moments-là du coup. Le plus important, c’était de savoir comment bouger dans une cuisine. Moi je suis allée au restaurant l’Acajou dans les cuisines de Jean Imbert. Je l’ai observé crier après ses ouvriers pakistanais, j’ai pris des notes sur comment il goûtait les plats, plaçait son torchon, etc.
Et avant le film, vous aimiez cuisiner ?
Non, je ne cuisine pas j’avoue… Je suis paresseuse, je préfère la nourriture des autres. Le marché ça m’ennuie, car il y a toujours trop de gens. Parfois je n’ai pas le choix, même si je préfère aller manger chez mes potes.
Steven Spielberg dit de toi que tu es aussi drôle qu’intelligente et aussi délicate qu’un soufflet. Qu’en penses-tu ?
Que c’est chelou qu’il me compare à de la nourriture. (rires) En plus je n’ai jamais goûté un soufflet de ma vie si ça se trouve c’est pas bon ! Mais bon, avoir un compliment de Spielberg c’est fou. Il aurait pu dire que je ressemblais à un cheval que j’aurais trouvé ça génial. C’est fou… Il ne peut pas exister tellement il est fou cet homme. Quand je l’ai vu en vrai je voulais juste le toucher pour être sûr qu’il existe ! J’ai commencé par faire un skype avec lui. Je trouve d’ailleurs ça assez cool de dire que je skype avec Spielberg… Mais en vrai il est très cool. Il y a deux types de monstres sacrés du cinéma : ceux qui se perdent dans la partie sombre et ont des égos surdimensionnés et les gens comme Spielberg et Helen Mirren qui ont su rester cool et super accessibles. J’admire ça encore plus que leur talent, parce que moi je pense que je deviendrais un monstre si j’avais fait E.T !
Qui a contacté qui en premier d’ailleurs entre Lasse Hallstrom, Steven spielberg, Robert Zemeckis… ?
Pour « Les recettes du bonheur », j’ai passé un casting comme tout le monde. Et on m’a demandé de revenir faire un deuxième essai. J’y suis allé en pensant que ça ne marcherait jamais car le projet était beaucoup trop gros pour moi. Sauf qu’en arrivant au deuxième casting, le réalisateur était là avec Manish Dayal pour que l’on fasse les premiers essais ensemble…
Concernant Robert Zemeckis, je l’ai rencontré à Los Angeles, nous avons eu un tête-à-tête de 20mn. Je crois que Spielberg lui avait parlé de moi. Ce que je trouve aussi très classe à dire au passage… Puis j’ai passé ensuite un vrai casting avec plein d’autres filles. Là encore je suis légitime hein ! (rires)
Charlotte LeBon, et la suite alors, c’est quoi ?
Pour l’instant ce n’est pas clair. Il y a des choses dont je ne peux pas encore parler pour. Par contre en ce moment je bosse beaucoup sur mes illustrations. Je fais faire des sérigraphies de mes dessins que je vais bientôt mettre en vente. Ce qui me prend beaucoup de temps.
C’était quoi le plus difficile pendant le film pour toi ?
De ne pas trop stresser ! Parce que c’est facile de tomber dans le stress quand tu réalises avec qui tu travailles. Il y avait aussi le fait que Lasse Hallstrom nous poussait beaucoup à improviser et à suivre notre instinct. Parfois, ça me faisait perdre mes repères, car quand on a l’habitude de travailler dans quelque chose de très cadré, c’est perturbant. Même quand je faisais la météo, j’avais beau partir en couilles, j’avais toujours mon beau prompteur en face de moi avec tout écrit dessus. Je ne le lâchais jamais. Là, il fallait que je fasse confiance à mon instinct pour faire mes scènes. C’était ça le plus dur. Et ça fait un peu peur quand il y a une gigantesque production derrière avec Oprah Winfrey qui agite le chéquier !
Et c’est là-dessus que s’achèvera cette rencontre mouvementée, et les massages de Maxime Musqua à Charlotte LeBon. Merci à Way to blue et à Metropolitan FilmExport de nous avoir laissé discuter avec les équipes !
« Les recettes du bonheur » en salles dès le 10 septembre
Pour la première partie de l’interview avec Manish Dayal, c’est par ici !