Il y a des week-ends où on n’a envie de rien faire. Quand, en plus, il fait gris et que la pluie se met à taper contre les vitres, l’occasion est trop belle et l’excuse parfaite. Voilà comment je me suis retrouvée le week-end dernier à devoir me choisir un menu télévisé dans ma grande étagère d’œuvres non visionnées.
J’avais découvert Masters of Sex il y a quelques mois. J’étais même allée jusqu’au second épisode. Ça m’avait bien plu. Sans plus toutefois. Le coffret Blu-Ray de la première saison a quand même réussi à me séduire et j’ai décidé de donner une deuxième chance à cette série acclamée par la presse et le public, sorte de Mad Men au pays de la médecine.
Le pitch ? Simple et efficace. Le reconnu gynécologue obstétricien William Masters se lance dans une étude sur les rapports sexuels humains, aidé par une assistante ambitieuse et charmante : Virginia Johnson.
Si vous cherchez à vous rincer l’œil, vous risquez d’être déçus. Oui, vous apercevrez quelques seins ici ou là et parfois même une paire de fesses mais Masters of Sex transforme le sexe en étude médicale et il n’a donc plus rien d’excitant. L’intérêt de la série diffusée sur la chaîne américaine Showtime ne réside pas là mais dans la complexité des personnages et de leurs relations. Les deux personnages principaux en tête, à la fois si proches et si distants, mais aussi tous les personnages secondaires qui bénéficient d’un vrai traitement.
Vous n’adorerez certainement aucun des protagonistes, comme vous n’arriverez à en détester aucun. Ils sont humains, tout simplement, presque réels. Malgré les années qui nous séparent (l’intrigue se déroule dans les années 50), ils nous rappellent combien, malgré la science, les problématiques relationnelles humaines resteront toujours les mêmes.
Masters of Sex est également une série profondément féministe, sans pour autant dénigrer les hommes car, encore une fois, tout le monde en prend pour son grade. Mais il est évident que, comme dans Mad Men, il s’agit là d’une revanche sur le passé et d’un hommage au sexe féminin, à tous les niveaux.
Les 12 épisodes d’une cinquantaine de minutes s’enchaînent si facilement qu’on pourrait croire à un plaisir coupable. Pourtant, Masters of Sex est intelligemment divertissant. Le genre de série sur lesquelles on aimerait tomber plus souvent.
Le 12ème épisode de cette première saison se clôt par un cliffhanger presque insoutenable, sommet du romantisme dramatique à lui seul. Des dernières minutes qu’on a envie de se repasser encore et encore, en attendant cette saison 2. Fort heureusement, cette dernière pointera le bout de son nez le 13 Juillet (soit dans quelques jours). OUF, on va pouvoir continuer à squatter le canapé le week-end.
4 Comments
100 % d’accord, cette série est vraiment géniale !
C’est une drôle de coïncidence que je tombe sur cet article aujourd’hui, car j’ai moi aussi passé mon week-end à découvrir cette série, tombant dedans jusqu’à enchainer tous les épisodes de la saison 1. Je suis parfaitement d’accord avec ce que tu as écrit à son propos. Cette série, je la trouve fascinante, intelligente, posée dans une atmosphère et des décors superbes.
Et je crois que surtout, c’est le double traitement de la question de l’hétérosexualité et de l’homosexualité qui me paraît le plus intéressant, à une époque où la deuxième est scandaleuse et encore considérée comme une maladie. William Masters lui-même, a des réserves sur l’homosexualité, lui qui se donne à coeur d’être novateur au sein de son étude scientifique et de révolutionner les moeurs. Comme quoi, on peut être incroyablement avant-garde dans un domaine, et camper sur un certain archaïsme dans un autre. Je trouve que cet écart est l’une des choses les plus réussies de la saison 1, et c’est rendu possible, comme tu l’écris, par le travail très fin qui est mené autour des personnages secondaires.
Vivement le 13 juillet qu’on voie où tout cela nous mène !
Waou, je ne connaissais pas du tout cette série et tu m’as vraiment donné envie de la regarder <3 Merci pour cet article!
Tiens, je me demande pourquoi j’ai subitement arrêté de regarder, moi qui aimait tant cette série !