Après Ma vie pour la tienne, Nick Cassavetes revient sur le devant de la scène avec Triple alliance. Une comédie 100% girly portée par un casting de rêve !
Carly découvre que son nouveau petit ami Marc est un imposteur, lorsqu’elle rencontre accidentellement sa femme, Kate. Carly va se prendre d’affection pour elle, et leur improbable amitié va se renforcer encore un peu plus lorsqu’elles réalisent que Marc les trompe toutes les deux avec une autre femme, Amber.
Les trois femmes vont joindre leurs forces et mettre au point un impitoyable complot pour se venger.
Malgré son affiche digne d’un Mary à tout Prix à la sauce 2014 et sa bande-annonce qui nous criait de fuir, on était curieux de découvrir Triple Alliance. Pourquoi ? Tout simplement pour son réalisateur, Nick Cassavete auteur de l’un des plus beaux films romantiques des années 2000 : N’oublie jamais. Et même s’il a une filmographie “agitée” on s’était dit que le génie pouvait encore frapper…
Triple Alliance raconte donc l’histoire de trois femmes (la femme, la maîtresse, la deuxième maîtresse) qui vont se faire avoir par le même homme. Ensemble, elles vont donc naturellement décider de se venger. Le problème c’est que leur vengeance c’est nous qui allons la payer… Tripe Alliance aura réussi le pari assez fou d’être complètement imbuvable sur toute sa durée.
Pourquoi ce naufrage alors ? D’abord parce que le film veut trop surfer sur la vague de Mes Meilleures Amies mais n’en a jamais la force comique. Pas une fois on aura rigolé (ni même souri) devant cette comédie bourrine qui s’enfonce minute après minute et qui accumule les blagues pas drôles et les clichés. On est consterné par la tournure des choses, par le scénario et par son acharnement . On a l’impression que le réalisateur a lâché sur le tournage un “bon on fonce dans le mur là, on va accélérer !”. Bref.
Bon me direz vous rater les gags d’une comédie c’est moche mais peut- être le film se rattrape t-il ailleurs ? Et bien non ! Si on s’amuse deux minutes au jeu du “elle a vieilli quand même Cameron Diaz” on hallucinera un peu devant la mise en scène cheap au possible qui te propose en 1h30 pas loin de 20 plans made in téléfilm et d’une bande originale conçue pour meubler le vide intersidéral du film.
N’imaginez pas non plus la moindre émotion, le réalisateur prenant le parti pris de l’évacuer des qu’elle apparaît…
Il nous reste alors pas grand chose à sauver de ce jeu de massacre si ce n’est Leslie Mamn qui prouve ici qu’elle est la force comique du film. Une bonne raison de vous convaincre qu’elle n’est pas que Madame Apatow…
À la fin du film on respire enfin, ravis d’en avoir fini avec ce sketch raté. Là, on comprend enfin que la seule raison d’exister du film est pour permettre aux filles d’emmener leur ex en se vengeant d’eux pendant 1h30 !
