Après le très remarqué Once, le réalisateur américain John Carney revient avec une nouvelle romance musicale : New York Melody


345859Gretta et son petit ami viennent de débarquer à NYC. La ville est d’autant plus magique pour les deux anglais qu’on leur propose de venir y vivre pleinement leur passion : la musique. Le rêve va se briser et l’idylle voler en éclat quand, aveuglé par la gloire naissante, il va la plaquer pour une carrière solo et… une attachée de presse.
Ses valises prêtes et son billet de retour pour Londres en poche, elle décide de passer une dernière nuit à New York avec son meilleur pote. Ce dernier l’emmène dans un pub, la pousse sur scène et la force à chanter. Dans la salle un producteur s’adonne à sa plus dangereuse passion : l’alcool. Revenu de tout, du succès et de sa gloire passée, amer, rancunier, il a perdu le fil de sa vie,… Et soudain il entend cette voix, découvre cette grâce, ce talent brut et authentique… Une rencontre enchantée qui pourrait finir en chansons…

Il y a des films comme ça qui ne mettent pas longtemps à vous séduire. New York Melody en fait clairement partie. Une scène d’ouverture un peu déprimante là pour orienter le spectateur vers une fausse piste puis une deuxième presque similaire où cette fois on suit le point de vue de l’homme. Là directement propulsé dans son imagination on voit sur scène les instruments s’animer comme par magie. D’une ballade un peu trop mélancolique on assiste à la naissance d’un tube. A partir de ce moment on sait que le film fonctionnera et il sera difficile pour nous d’effacer ce petit sourire qui commence sérieusement à se dessiner sur notre visage.

BEGIN AGAIN

New York Melody sera à l’image de sa première grosse scène : un film constamment enrichit et embellit par lui même grâce à sa lumière. Comme une éternelle réflexion, New York Melody se nourrit de son histoire pour la sublimer grâce à la musique. D’ailleurs, si vous aimez la musique (mais qui ne l’aime pas ?!) il vous sera très difficile voir impossible de ne pas aimer le film. En effet, ici la musique fait partie intégrante de l’histoire puisqu’on va suivre la confection d’un album maison directement enregistré (faute de moyens) dans les rues de NYC. Comment alors résister quand on entend la belle Keira à la guitare en plein central Park ou sur une barque ? On vous met au défi de ne pas sourire et battre du pied devant ces rythmes et ces chansons toutes géniales (l’achat de la BO n’est pas en option). On vous met aussi au défi de ne rien ressentir quand une bande de gamins viendra ajouter leur voix sur un des morceaux…

Si le film nous aura autant plu c’est aussi parce qu’au fond il aura compris par mal de choses à la vie et à l’apport de la musique qui transforme chaque moment du quotidien en moment unique et riche de sens. Au delà de cette merveilleuse déclaration d’amour à la musique, New York Melody aura réussi à raconter de très belles choses. D’abord sur le couple et la célébrité puisqu’on va suivre l’histoire de Gretta et Dave (Adam Levine excusez du peu) amoureux jusqu’au bout des cheveux jusqu’à ce que monsieur accède à la reconnaissance et au statut de rock star. Jamais idiot ni moralisateur le film raconte la fin de ce couple et la renaissance derrière d’une artiste longtemps restée dans l’ombre de son fiancé. Personne n’est vraiment fautif, il n’y a pas de vrai connard, juste la vie qui accomplit son travail. Pourtant dans le fond assez mélancolique, New York Melody trouvera cet équilibre pour ne jamais tomber dans le drame et montrera de la plus belle des manières comment la vie reprend toujours ses droits.


Et si romance il y aura ce n’est pas vraiment là où on l’attendait puisque le film raconte avant tout l’histoire d’une rencontre artistique et une renaissance mutuelle. Quand deux êtres s’inspirent suffisamment pour s’insuffler un nouveau souffle. Oui, car si elle vit une rupture amoureuse, lui est un genre d’Hank Mody qui a à peu près tout gâché tant professionnellement que personnellement. Lui c’est Mark Ruffalo absolument génial dans la peau de Dave génie maladroit qui va tenter de tout reconstruire. Ce duo de choc fait des miracles à l’écran tant leur complicité est belle. D’ailleurs inutile de vous dire qu’on est tellement rentrés dans le film qu’on a à la fin totalement oublié qu’il s’agissait d’acteurs…

Toujours en subtilité, NY Melody passera en revu une série de thème comme la paternité, l’adultère, le droit au pardon ou encore le pouvoir de l’argent sans jamais se tromper. Le film en ressort comme une petite pépite légèrement acidulé mais dont on pourrait avaler tout le paquet !

Merveilleux de bout en bout, magnifiquement interprété et très joliment mis en scène, New York Melody nous aura fait un bien fou comme si la planète entière s’était réunie pour nous jouer ce sublime requiem.

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