L’argent. Le pouvoir. Les femmes. La drogue. Les tentations étaient là, à portée de main, et les autorités n’avaient aucune prise. Aux yeux de Jordan et de sa meute, la modestie était devenue complètement inutile. Trop n’était jamais assez…
Deux ans après Hugo Cabret, Martin Scorsese change complètement de trajectoire avec ce Loup de Wall Street une comédie douce amère au coeur d’un New-York 80′ complètement fou.
Durant 3 heures, nous suivrons l’ascension, la gloire puis la chute de Jordan Belfort, un homme parti de rien, ni bon, ni mauvais. Un personnage tout simplement humain et déconnecté de la réalité. Un loup campé par un DiCaprio phénoménal qui a vu une fois encore s’échapper un Oscar qui lui était pourtant dû !
Si les 3 heures semblent parfois longues, force est de constater que nous sommes ici en présence d’un grand film. Sur la forme d’abord puisque le “jeune” Martin Scorsese à peine âgé de 71 ans réalise sans aucun doute le film le plus déjanté de 2013. Le Loup de Wall Street sera un requiem magistral où le rythme et la modernité folle nous feront prendre définitivement conscience du génie du réalisateur américain. La BO complètement hallucinante enverra directement le film tout là haut parmi les pépites du 7ème art !
Si le film colle autant à la peau c’est surtout pour son fond. Derrière les rires, les blagues, les comiques de situation et les avalanches de gags à la limite du burlesque se cache autre chose. Une faille immense, une humanité touchante qui nous fera prendre réellement conscience de l’ensemble du film. Sous les monticules d’argent on trouve alors un pauvre homme qui ne sait plus quoi acheter, quoi faire pour enfin vivre la vie dont il a toujours rêvé. Bien sur, le film restera une comédie mais la tragédie montera crescendo pour nous laisser un sentiment très bizarre en bouche. Comme si, finalement, tout ce tapage et cette accumulation nous mettaient extrêmement mal à l’aise… Et à la deuxième vision, cette chute d’un Icare qui a trop voulu flirter avec le soleil nous frappera de plus belle.
Finalement Le Loup de Wall Street sonnera comme la réponse à ses affranchis d’une autre époque. Martin Scorsese s’intéresse ici à la finance et à l’ascension non-exemplaire d’un jeune requin de Wall Street. Une satire aussi drôle que fataliste du rêve américain qui fait tourner bien des têtes !
Le DVD :
Pour un DVD, le rendu visuel est plus que satisfaisant. Un véritable festival pour les yeux tant les contrastes sont bien exploités et les couleurs très joliment rendues. Même constat pour nos oreilles grâce à un étalage parfaitement respecté entre dialogues et BO parfaitement transposée. Grosse surprise donc pour un simple DVD !
Les bonus :
C’est le gros point faible du DVD. Si vous n’optez pas pour l’édition collector ou le Blu-Ray vous n’aurez pas grand chose à vous mettre sous la dent… Seules une bande annonce et un lien internet seront présents.
Bilan :
Malgré l’absence de bonus dignes de ce nom, le DVD du Loup de Wall Street devrait en satisfaire plus d’un. Image et son impeccables au service d’un film qui a fait date !
Le Loup de Wall Street est sorti le 25 avril en Edition Collector Limitée, Blu-Ray, DVD et VOD chez Metropolitan Video et est disponible ici