X-Men: Days of Future Past, le film qui réunit toutes les générations de mutants

Quand on nous a annoncé X-Men: Days of Future Past, l’excitation était à son comble. Un casting XXL, un voyage dans le temps, le retour des X-Men de la première trilogie, Omar Sy en mutant, Evan Peters en Quicksilver… Sur le papier, tout était là pour faire de cet opus l’un des meilleurs de la saga. Et pourtant, une fois devant l’écran, il m’a manqué ce petit truc qui fait la différence.

Un casting de rêve… mais sous-exploité

C’est un plaisir absolu de retrouver James McAvoy et Michael Fassbender, toujours aussi géniaux en Professeur X et Magneto. Leur duo fonctionne à merveille, porté par un scénario qui explore les fêlures et la complexité de leurs personnages. Hugh Jackman, fidèle au poste en Wolverine, fait le job et sert de fil conducteur au récit. Quant à Jennifer Lawrence, son rôle de Mystique prend une ampleur nouvelle, au point de devenir le véritable pivot de l’intrigue.

Mais au-delà des têtes d’affiche, le film se paye un casting secondaire de luxe, avec le retour des légendes Patrick Stewart, Ian McKellen, Halle Berry et Ellen Page. Et puis il y a les petits nouveaux, et là, mention spéciale à Evan Peters en Quicksilver, qui vole carrément la vedette. Sa scène en slow-motion dans le Pentagone est un pur régal et l’un des meilleurs moments du film. Malheureusement, une fois cette séquence passée, on ne le revoit quasiment plus… Frustrant.

De son côté, Omar Sy fait ses débuts à Hollywood en Bishop. Un rôle sympa, mais bien trop anecdotique. On aurait aimé le voir un peu plus briller !

Un scénario qui fait le job… mais qui joue la facilité

Le concept de voyage dans le temps est toujours un pari risqué, mais ici, ça fonctionne plutôt bien. Wolverine est envoyé dans les années 70 pour empêcher un événement qui condamnerait les mutants à l’extinction. Ce twist permet de reconnecter les deux générations de X-Men, et surtout de corriger les erreurs de la saga, notamment X-Men 3: L’Affrontement Final, dont l’impact est littéralement effacé du timeline (on ne va pas s’en plaindre).

Le souci, c’est que tout repose sur le fan service. L’histoire en elle-même n’a rien de révolutionnaire, et malgré les enjeux dramatiques, il manque une vraie tension. On sait dès le départ que Wolverine va réussir sa mission, donc pas de vraie prise de risque scénaristique.

Et puis, le film n’exploite pas assez certains mutants. On aurait aimé voir plus de Magneto et Professeur X vieux, plus de Quicksilver, et un vrai rôle pour les mutants du futur (qui se font littéralement décimer en quelques minutes).

Visuellement, c’est du grand spectacle

Si le scénario ne surprend pas, les effets spéciaux, eux, en mettent plein la vue. Les scènes de baston sont hyper stylisées, notamment les combats entre mutants et Sentinelles dans le futur, qui offrent de magnifiques chorégraphies et des pouvoirs visuellement impressionnants.

Côté bande-son, rien à redire non plus, on retrouve le côté épique des précédents films. La reconstitution des années 70 est plutôt réussie, avec un côté vintage bien marqué (mention spéciale aux pattes d’éléphant de certains personnages !).

Un bon film, mais pas le feu d’artifice espéré

En sortant de la salle, je n’étais pas déçue, mais pas transcendée non plus. J’ai aimé retrouver les anciens X-Men, j’ai adoré Quicksilver, j’ai apprécié la mise en scène et les effets spéciaux, mais il manquait ce frisson, cette intensité émotionnelle qui fait qu’on se souvient d’un film longtemps après l’avoir vu.

Et puis, soyons honnêtes : qu’est-ce que ça manque d’audace ! On aurait aimé un méchant plus marquant que Peter Dinklage en Bolivar Trask (sous-exploité), plus de tension, et moins de redites.

Ah, et restez bien jusqu’au bout du générique… Un petit teaser annonce l’arrivée d’Apocalypse dans le prochain film. On espère que ce sera plus intense et mémorable que cet épisode sympathique, mais un peu trop sage.

Ma note : 7/10 Un bon film, un excellent Quicksilver, mais un goût de trop peu.