2014 n’a commencé que depuis quelques semaines mais on connait déjà la série qui va marquer l’année. Et il a fallu peu de temps pour que True Detective s’impose comme un classique instantané, une référence dont on parlera encore des années. La série a été lancée par HBO le 12 janvier dernier a su rassembler des millions de fans avec seulement 8 épisodes de 55 minutes.
Dès le premier épisode, elle a reçu un accueil chaleureux et très enthousiaste du public et des critiques, et le final a fini de satisfaire tous ceux qui attendaient depuis 7 semaines le dénouement de cette enquête haletante. Le plus étonnant, c’est que le scénario n’est pas des plus originaux : en 1995, on suit l’enquête de deux inspecteurs, Rust Cohle et Martin Hart, chargés de résoudre le meurtre d’une jeune femme coiffée de bois de cerfs et tatouée de dessins sataniques. Alors qu’ils ont quitté la police, ils sont contactés en 2012 par deux autres inspecteurs alors qu’un meurtre similaire a été commis. L’intrigue suit l’enquête de deux policiers sur 20 ans, et les conséquences de celle-ci sur leurs vies respectives.
Une histoire certes assez commune, mais la force de la série, c’est ces deux personnages principaux. C’est eux qui rendent la série si addictive : Woody Harrelson, impeccable en trop bon père de famille ébranlé dans ses croyances religieuses, et Matthew McConaughey, remarquable en personnage cassé de s’être approché trop près de ses démons. C’est aussi au niveau de la réalisation que True Detective marque les esprits, mais surtout, la narration installe un rythme lent et étrange. Nic Pizzolatto se joue de la temporalité et jongle entre les époques parfaitement sans perdre les téléspectateurs. La transformation progressive des personnages, leurs personnalités qui évoluent mais aussi le maquillage, tout est littéralement parfait.
Vigoureusement, pessimiste et limite dépressive, la série parvient néanmoins à nous montrer comment ces policiers arrivent à survivre dans ce monde d’horreur qu’ils voient tous les jours. Comme pour symboliser ce malaise, les décors (le bayou de Louisiane ) sont variés, somptueux et se prêtent à merveille à l’action toujours plus sombre. Tout cela est magnifié par une une photographie impeccable, aride, froide et chaude à la fois.
Quand on termine True Detective, on garde dans l’esprit la complexité profonde d’une histoire apparemment simple. Presque philosophique, la série amène à réfléchir sur la notion de destin et de choix.
Bonus. Et dire que je ne comprenais pas ce que tout le monde trouvait à Matthew Mc Conaughey…
1 Comment
TELLEMENT d’accord, sur tout !
J’ai dévoré la série en moins d’une semaine. Et quand on me demande de quoi ça parle, j’ai l’impression qu’il n’est pas possible de résumer cette série, tout est si complexe. L’intrigue apparemment simple, la psychologie des personnages etc.
Et effectivement, la réalisation est plutôt lente comparé aux séries dont on a l’habitude, mais il y a ce je ne sais quoi qui rend de plus en plus accro au fil des minutes.
Et pour finir, je ne comprenais pas non plus cet engouement pour Matthew. Et puis finalement… Je suis amoureuse haha ! Comble de la sexytude ce mec !
Bises,
Julie