L’été se poursuit et avec lui s’enchaînent les blockbusters hollywoodiens et si certains sont plutôt réussi et mène à bien leur mission de divertissement calibré, d’autre sont plus lourds à digérer. C’est le cas de a grosse machine de Disney, Lone Ranger. Fred de My Screens en a fait l’expérience et vous explique pourquoi il a été déçu…
Produit par la même équipe que Pirates des Caraïbes (le producteur Jerry Bruckeimer, le réalisateur Gore Verbinski et Johnny Depp devant la caméra), cette fois, rendez-vous au far west pour remettre au goût du jour un feuilleton qui a marqué les anciennes générations et qui est aujourd’hui assez oublié.
Tonto, le guerrier indien campé par Depp encore une fois grimé, raconte comment John Reid (sous le masque de Armie Hammer qu’on a vu en double dans the Social Network), un ancien défenseur de la loi, est devenu un justicier légendaire. Ces deux héros à part vont devoir apprendre à faire équipe pour affronter les bandits du farwest et la corruption qui règne en maître sur la construction du chemin de fer.
On s’attendait à une version de Pirates des Caraïbes en mode western et nous ne serons pas déçus, c’est exactement ce qu’il se passe à l’écran et Verbinski connait le genre puisqu’il lui avait déjà rendu hommage dans le génialement barré Rango. Le souci, c’est que, trop généreux, le réalisateur garde aussi les mêmes défauts que sur ses volets des pirates, à savoir une histoire qui traine bien trop en longueur. Les 2h30 de spectacle mettent beaucoup trop longtemps à démarrer avec bon nombre de scènes et personnages inutiles (à l’image d’Helena Bonham Carter échappée de chez Tim Burton).
En plus de ce manque de rythme, le récit souffre de certains soucis de narration et d’une histoire osant s’avancer maladroitement sur certains détails sombres de l’histoire américaine (le massacre des indiens). Mais l’un des handicaps que l’on redoutait, c’est bien évidemment l’omniprésence d’un Johnny Depp encore une fois maquillé à outrance et en faisant des caisses dans le rôle Tonto, l’indien barjot. A tel point qu’à côté de lui Armie Hammer censé être le héros paraît bien fade (et il est d’ailleurs régulièrement descendu de son destrier).
Il faudra alors véritablement attendre la dernière demi-heure de film (après 2 heures d’exposition) pour voir enfin le récit décoller et le héros accepter sa mission dans une course-poursuite infernale aux accents de cartoon qui nous réveille d’un seul coup avec enthousiasme. Le réalisateur s’en donne là à cœur joie, rempli d’idées pour une séquence de grand n’importe quoi assez excitante qui vaut à elle seule le coup d’œil au film.
Au final, Lone Ranger, c’est comme une attraction à Disneyland Paris en pleine saison, 2 longues heures d’attente sous un soleil assommant avant de profiter du rapide tour de montagnes russes.