Après des semaines et des semaines d’attente, le blockbuster de l’été sort enfin sur nos écrans. Guillermo Del Toro signe t-il alors le nanar de 2013 ou apporte t-il enfin un divertissement de grande classe ?

Surgies des flots, des hordes de créatures monstrueuses venues d’ailleurs, les «Kaiju», ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes et épuisé les ressources naturelles de l’humanité pendant des années. Pour les combattre, une arme d’un genre nouveau a été
mise au point : de gigantesques robots, les «Jaegers», contrôlés simultanément par deux pilotes qui communiquent par télépathie grâce à une passerelle neuronale baptisée le «courant». Mais même les Jaegers semblent impuissants face aux redoutables Kaiju.
Alors que la défaite paraît inéluctable, les forces armées qui protègent l’humanité n’ont d’autre choix que d’avoir recours à deux héros hors normes : un ancien pilote au bout du rouleau (Charlie Hunnam) et une jeune femme en cours d’entraînement (Rinko Kikuchi) qui font équipe pour manoeuvrer un Jaeger d’apparence obsolète. Ensemble, ils incarnent désormais le dernier rempart de l’humanité contre une apocalypse de plus en plus imminente…

Si toute la blogosphère attendait ce film avec impatience, il faut avouer qu’on avait pour Pacific Rim autant d’intérêt que pour l’épisode 432 des Anges de la télé-réalité. On exagère un peu puisque la présence de Guillermo Del Toro aux commandes attisait notre curiosité mais devant tant d’engouement, on restait un peu hors jeu. Bref, il fallait le voir. On l’a vu…

La scène d’introduction nous aura mis directement dans l’ambiance. Ca explose de partout, les robots sortent de la mer, les Kaiju attaquent pour un premier combat impressionnant. En quelques minutes on sait que 180 millions de dollars de budget sont passés par là et déjà on se dit qu’on va en avoir pour son argent.

Passée cette introduction tout feu tout flamme, on commence à comprendre la terrible guerre et les enjeux qui l’entourent. Là on découvre comment les Jaegers fonctionnent et comment, pour les piloter, deux âmes réunies par leurs souvenirs sont nécessaires. Les idées fusent à mesure que le film se déroule et on se dit que Guillermo Del Toro est vraiment très fort quand il faut créer des univers, des créatures, des combats et un tas d’histoires entre tout ça.

Malheureusement pour le reste on repassera un peu. Déjà parce qu’une fois qu’on a compris la mécanique: combats, Jaegers qui tombent, Kaiju très méchants,scientifiques barrés et anti-héros qui va sauver tout le monde, on commence franchement à se demander si Del Toro va sérieusement en rester là. Lui qui nous avait habitué à l’excellence avec Cronos ou Le Labyrinthe de Pan, tombe bien bas avec Pacific Rim qui est tout sauf un film d’auteur. Nulle trace de Del Toro derrière ce blockbuster qui s’inscrit parfaitement dans les codes américains. Pas une seconde on imagine que l’issue peut être tragique ou que le schéma narratif peut-être bousculé. On passe de péripéties en péripéties sans aucun suspens et on sait que quoi qu’il arrive la fin sera heureuse et que le monde sera sauvé. Difficile alors de créer une atmosphère tendue ou un climax puisque le film ne décollera jamais. On passera donc 2h10 à regarder un spectacle maitrisé de bout en bout certes mais qui ne dégage rien.

Discours patriotique, américanisme et clichés du genre en veux-tu en voilà, et voici que ce Pacific Rim commence un peu à nous donner la migraine. Si pas une seconde on aura eu peur, on aura pas non plus eu le moindre frisson. On ne ressentira alors pas le moindre sentiment, à part peut -être de l’agacement d’être devant un blockbuster qui a oublié toutes les émotions au profit du divertissement et de l’action pure.

Pacific_rim_2

blockbuster dans l’âme, Pacific Rim détruit tout sur son passage. Si les geeks et autres aficionados du genre devraient en prendre plein les yeux, ceux qui s’attendaient à autre chose seront forcément déçus. Sans aucun doute le blockbuster de l’année mais rien d’autre !

Author

Cinéphile aux lacunes exemplaires, mon coeur bat aussi pour la musique, les chaussures léopard et les romans de Bret Easton Ellis. Maman de 2muchponey.com, niçoise d'origine, parisienne de coeur, je nage en eaux troubles avec la rage de l’ère moderne et la poésie fragile d'un autre temps. Si tu me parles de Jacques Demy je pourrais bien t'épouser.

6 Comments

  1. WTFF, Pacific Rim n’a pas d’âme? Il transpire l’âme de Del Toro (qui ne se résume pas qu’à Cronos et Pan) à chaque minutes, on y retrouve toute les thématiques qu’il aime, comme la perte de l’enfance, l’horlogerie et son pouvoir sur l’homme, la mort, etc… Pacific Rim est un film d’auteur, au même titre que son Hellboy 2 en était un.
    Je ne vois absolument pas où est le discours pro américain, moi j’y vois plus un discours à la Star Trek, un discours qui prône l’union, l’humanisme, le discours du film, et du coup celui de Pentecost, dit bien que c’est ensemble que l’humanité pourra être sauvée.
    De plus, le film n’est en rien américanisé, dès le départ le film montre les ricains comme des connards imbus de leurs personnes et cela leur vaudra une belle claque. Del Toro souligne bien que si le monde n’a pas encore sombré dans le chaos, c’était avant tout grâce aux Jeagers Russe et Australien. De plus, le second moteur nucléaire de Gipsy Danger, le jeager Us, copiloté par une japonaise possède un moteur Français.
    Dans le genre film américanisé, on a vu bien mieux lol.
    Je peux comprendre que l’on aime pas les films de robots mais sortir autant de mauvaise foi pour le démonter, c’est assez lol…

  2. WTFF, Pacific Rim n’a pas d’âme? Il transpire l’âme de Del Toro (qui ne se résume pas qu’à Cronos et Pan) à chaque minutes, on y retrouve toute les thématiques qu’il aime, comme la perte de l’enfance, l’horlogerie et son pouvoir sur l’homme, la mort, etc… Pacific Rim est un film d’auteur, au même titre que son Hellboy 2 en était un.
    Je ne vois absolument pas où est le discours pro américain, moi j’y vois plus un discours à la Star Trek, un discours qui prône l’union, l’humanisme, le discours du film, et du coup celui de Pentecost, dit bien que c’est ensemble que l’humanité pourra être sauvée.
    De plus, le film n’est en rien américanisé, dès le départ le film montre les ricains comme des connards imbus de leurs personnes et cela leur vaudra une belle claque. Del Toro souligne bien que si le monde n’a pas encore sombré dans le chaos, c’était avant tout grâce aux Jeagers Russe et Australien. De plus, le second moteur nucléaire de Gipsy Danger, le jeager Us, copiloté par une japonaise possède un moteur Français.
    Dans le genre film américanisé, on a vu bien mieux lol.
    Je peux comprendre que l’on aime pas les films de robots mais sortir autant de mauvaise foi pour le démonter, c’est assez lol…

  3. Thomas PERILLON Reply

    Un bon gros blockbuster qui décoiffe. C’est léger niveau scénar mais ça divertit et ça déchire visuellement. C’est déjà ça !

  4. Thomas PERILLON Reply

    Un bon gros blockbuster qui décoiffe. C’est léger niveau scénar mais ça divertit et ça déchire visuellement. C’est déjà ça !

  5. Svetlina SalParadise Reply

    Au contraire j’ai trouvé ce Blockbuster humain justement, maitrisé, hyper léché visuellement mais j’ai trouvé qu’on ne laissait pas de côté ni l’histoire, ni les personages !

  6. Svetlina SalParadise Reply

    Au contraire j’ai trouvé ce Blockbuster humain justement, maitrisé, hyper léché visuellement mais j’ai trouvé qu’on ne laissait pas de côté ni l’histoire, ni les personages !

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