Trois ans après l’irrésistible Moi, Moche et Méchant, les Minions sont de retour pour notre plus grand plaisir. Difficile pourtant d’être à la hauteur du premier volet et de ne pas décevoir les fans. Chris Renaud et Pierre Coffin ont-il relevé le défi ?
Ayant abandonné la super-criminalité et mis de côté ses activités funestes pour se consacrer à la paternité et élever Margo, Édith et Agnès, Gru, et avec lui, le Professeur Néfario et les Minions, doivent se trouver de nouvelles occupations. Alors qu’il commence à peine à s’adapter à sa nouvelle vie tranquille de père de famille, une organisation ultrasecrète, menant une lutte acharnée contre le Mal à l’échelle planétaire, vient frapper à sa porte. Soudain, c’est à Gru, et à sa nouvelle coéquipière Lucy, que revient la responsabilité de résoudre une série de méfaits spectaculaires. Après tout, qui mieux que l’ex plus méchant méchant de tous les temps, pourrait attraper celui qui rivalise pour lui voler la place qu’il occupait encore récemment.
Rejoignant nos héros, on découvre : Floyd, le propriétaire du salon Eagle Postiche Club pour hommes et suspect numéro 1 du crime le plus abject jamais perpétré depuis le départ de Gru à la retraite ; Silas de Lamolefès, le super-espion à la tête de l’Agence Vigilance de Lynx, patron de Lucy, dont le nom de famille est une source inépuisable d’amusement pour les Minions ; Antonio, le si mielleux objet de l’affection naissante de Margo, et Eduardo Perez, le père d’Antonio, propriétaire du restaurant Salsa & Salsa et l’homme qui se cache peut-être derrière le masque d’El Macho, le plus impitoyable et, comme son nom l’indique, méchant macho que la terre ait jamais porté.
Première minute et premier sourire : Trois ans après, revoilà les Minions ! Finis les bêtises, on fabrique dans la base secrète de Gru de la confiture infâme certes mais de la confiture quand même. L’animation est tout aussi ambitieuse, la 3D captivante. Immédiatement on sait que l’on va passer un excellent moment.
Car dans ce Moi, Moche et Méchant deuxième du nom, tout est fait pour ne pas s’ennuyer. Si les Minions assurent vraiment le côté gag du film, il en sera de même pour les nouveaux personnages qui viennent s’ajouter à l’histoire. Gru n’est plus le méchant cynique qu’on connait mais un papa plutôt rigolo et maladroit, Lucy une agent secret aux multiples talents et El Macho un drôle de méchant fana de guacamole. Clairement, on sent que les ambitions du studio ont changé et que le FUN a été le seul mot d’ordre dans l’écriture du scénario. La cible semble aussi s’être rajeunir même si on avoue qu’à 25 ans on a quand même beaucoup rigolé devant ces nouvelles aventures.
L’émotion du coup restera un peu en retrait (même si Agnès est toujours aussi chou) mais on ne peut que valider l’idée des studios d’avoir fait évoluer son concept et son histoire pour ne pas nous resservir un Moi, Moche et Méchant bis. Alors que dans l’animation la mode est au tire-larmes et à la recherche absolue de bons sentiments, Moi, Moche et Méchant 2 reste dans son délire et suit ses propres règles. Difficile alors de garder son sérieux pendant l’heure trente que compose le film et de ne pas littéralement éclater de rire.
Bémol il y aura pourtant parce que si la part de fun est pleinement remplie, on reste un peu déçu face à la pauvreté du scénario. Ne vous attendez pas à des rebondissements ni à de grosses surprises ici l’histoire n’est pas importante. D’ailleurs on sent dans la construction du film que l’intrigue avec El Macho est vraiment secondaire (annoncée puis réglée dans les 30 dernières minutes montre en main). Et même si l’essentiel du film n’est pas là, on s’attendait quand même à un scénario un peu plus cossu et un peu plus travaillé de la part des français.
Fun et haut en couleurs, ce Moi, Moche et Méchant 2 ravira tous les fans des Minions. Et même si on s’attendait à un peu mieux côté scénario et histoire, on est certain d’avoir devant nous le nouveau classique des 4 – 10 ans.
