Vingt ans après sa sortie en salles, Jurassic Park revient enfin hanter nos écrans. L’occasion pour les fans de la première heure comme pour les plus jeunes de redécouvrir au cinéma ce chef d’oeuvre indémodable.
Ne pas réveiller le chat qui dort… C’est ce que le milliardaire John Hammond aurait dû se rappeler avant de se lancer dans le “clonage” de dinosaures. C’est à partir d’une goutte de sang absorbée par un moustique fossilisé que John Hammond et son équipe ont réussi à faire renaître une dizaine d’espèces de dinosaures. Il s’apprête maintenant avec la complicité du docteur Alan Grant, paléontologue de renom, et de son amie Ellie, à ouvrir le plus grand parc à thème du monde. Mais c’était sans compter la cupidité et la malveillance de l’informaticien Dennis Nedry, et éventuellement des dinosaures, seuls maîtres sur l’île…
Le 20 octobre 1993, j’avais à peine 6 ans. Vous pensez bien alors que mes préoccupations à cet âge n’avaient rien à voir avec le cinéma et les dinosaures. Et malgré le peu de souvenirs que je garde de ces jeunes années, un ne m’a jamais quitté. Nous sommes en famille à Montpellier quand un ami de mes parents décide d’emmener ma grande soeur, alors âgée de 10 ans, voir un film d’un certain Steven Spielberg ! Evidemment jalouse de ne pas pouvoir être de la partie, je me trouve bien chanceuse quand je retrouve ma soeur quelques heures plus tard. Secouée, terrorisée, elle n’oubliera jamais un de ses tous premiers ciné et ne mangera plus jamais de dinosaurus …
Difficile est l’exercice quand il s’agit de parler de films cultes qui ont inspiré toute une génération de cinéphiles et suscité de nombreuses vocations. Jurasic Park en est clairement de cette trampe. Et si le voir sur grand écran pour la première fois pour certains d’entre nous est un immense plaisir, force est de constater que le film n’est pas uniquement une madeleine de Proust et qu’il est en tout point génial !
Premier constat : Jurassic Park n’a pas pris une ride ! Les effets spéciaux, l’histoire, les dialogues, rien ne choquent 20 ans pourtant après la sortie du film. Peut être uniquement les tenues vestimentaires de nos héros et encore vu que la tendance actuelle est au vintage.
Toujours aussi puissant d’un point de vue narratif et encore très drôle aujourd’hui, on entre dans ce Jurassic Park avec la même appréhension que la première fois. Et même si on connait par coeur les attaques, si on sait qui meurt à quel moment et qui survit, on se laisse une nouvelle fois avoir et on sursaute toujours à l’apparition d’un Vélociraptor ou d’un T-Rex. Spielberg est défitivement très très fort.
Un petit mot sur la 3D pour dire qu’elle est finalement un pretexte pour ressortir sur grand écran ce chef d’oeuvre. Bien sur, elle gomme les défauts dus à l’âge du film mais n’apporte pas forcément grand chose. Le premier plan sur le site de fouilles d’Alan Grant est faussement mensonger puisque jamais on ne retrouvera la même profondeur de champ (qui nous avait complètement séduit dans Titanic par exemple) dans le reste du film.
Qu’importe finalement, l’idée était de voir le film sur grand écran et se reprendre la même claque que lorsque l’on avait découvert en VHS. Pari hautement réussi pour Spielberg qui nous dit encore une fois qu’il est le seul maître de l’entertainment et qu’un film de 93 vaut au moins 93 films sortis en 2013 !