La fatigue commence réellement à se sentir. Malgré mon réveil (retardé de 6h45 à 8h00), je reste au lit et zappe la projo presse de Nebraska. Je profite d’une heure de sommeil en plus avant de m’activer en vue de la projection de La Vie d’Adèle à 11h30. Vu les retours de la veille, j’attends le film de Kechiche avec beaucoup d’impatience. Certains lui attribuant d’ores et déjà la Palme D’or…

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Trois heures plus tard, la claque est là. Tremblante, incapable de lever les yeux de l’écran, je mesure l’ampleur du film. Le voilà le film du Festival, celui qui reste, qui te colle à la peau et dont tu ne peux te défaire. Il y a de la vie chez Kechiche et dans sa Vie d’Adèle. De la vie avec ses bonheurs et ses malheurs, le tout imbriqué dans une terrible et magnifique histoire d’amour. Tellement brut et sans artifices, La Vie d’Adèle m’aura touchée en plein cœur  Porté par ses deux héroïnes (Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos), La Vie d’Adèle vient d’envoyer la compétition sur une autre planète et mettre tous ses adversaires KO. Si le film mérite la Palme, je parierais surtout sur un double prix d’interprétation féminine.

Après ce rare moment de cinéma et encore déboussolée, difficile d’enchaîner  Pourtant il faudra bien puisque Nebraska m’attend. Après The Descendant, Alexander Payne signe un retour en demi-teinte avec sa chronique loufoque mais touchante d’une famille ordinaire. Si je ne justifie pas l’utilisation du noir et blanc, l’histoire père/fils m’aura convaincue. Un film cependant un peu terne et fade suite à la vivacité et la puissance émotionnelle d’Adèle.

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Il est 18h quand je pense enfin à déjeuner. Rattrapant mes articles en retard qui s’accumulent, je n’arrive pas à me décider sur la suite du programme. Entre un Sarah Préfère la Course à un Certain Regard ou un Magic Magic à la quinzaine, mon cœur balance. Finalement, j’oublierais les films pour la journée et me concentrerais sur autre chose. Direction La Terrazza Martini pour profiter du soleil de la Côte d’Azur.

Répétitions de Gush, cocktail à la main, tout est réuni pour passer un agréable début de soirée. J’aurais même l’occasion de faire un ping-pong avec Dominique de Silence Action. Evidemment, il remportera la partie, mais vous savez comme moi qu’il faut toujours laisser gagner les garçons…

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Après cette charmante mise en bouche, je me rends à laVilla Schweppes. Comme la veille, c’est la folie pour rentrer. J’attends patiemment pendant que je vois des gens sortir de je ne sais où, rentrer sans problème. Je calme mes nerfs et attends mon tour. Un tour qui viendra une quinzaine de minutes plus tard. Déjà c’est la folie. 1995 sur scène envoie son son. Verre à la main, on attend l’événement de la soirée : Joey Starr. Il est 23h quand il commence son set dans une ambiance assez molle. Le rappeur s’amusant même à titiller gentiment les invités en les comparant à des milliardaires ou des vieux dans une maison de retraite. Les gens se réveillent quand enfin on entend Seine Saint Denis style ou encore Passe Passe le oinj. Quand débute Ma Benz, c’est toute la plage qui répète en cœur les “zoom zoom zang” et les “benz benz benz”. Voulant rejoindre des amis, nous quittons le concert pour la Plage Chivas. La soirée est plus tranquille mais le DJ nous régale. On donnera de la voix sur du Robbie Williams ou du Pixies et on se déhanchera sur le I Follow You de Lykke Li entendu dans la journée dans La vie d’Adèle. D’ailleurs, j’apprendrais au même instant qu’au Théâtre Lumière, c’est une avalanche d’applaudissements qui vient de clôturer la projection. Standing ovation de 20 minutes et critiques unanimes. J’espère sincèrement que le Jury ne passera pas à coté de ce très grand moment de cinéma. Quelques photos au Photomaton plus tard, il nous faudra quitter les lieux. La plage fermant ses portes.

phto

Il est 3h30 quand je rejoins mon lit, le réveil dans 3h risque de piquer un peu. Mais pour James Gray, je ferai un effort !

 

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Cinéphile aux lacunes exemplaires, mon coeur bat aussi pour la musique, les chaussures léopard et les romans de Bret Easton Ellis. Maman de 2muchponey.com, niçoise d'origine, parisienne de coeur, je nage en eaux troubles avec la rage de l’ère moderne et la poésie fragile d'un autre temps. Si tu me parles de Jacques Demy je pourrais bien t'épouser.

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