Après un deuxième épisode assez navrant on attendait plus vraiment grand chose de la saga Men In Black. Pourtant suite à un bouche à oreilles positif et à l’occasion de sa sortie vidéo le 24 septembre on aura finalement laissé la curiosité prendre le dessus.

En quinze ans de carrière chez les Men in Black, l’agent J a vu beaucoup de phénomènes inexplicables… Mais rien, pas même le plus étrange des aliens, ne le laisse aussi perplexe que son partenaire, le sarcastique K.
Lorsque la vie de K et le destin de la Terre sont menacés, l’agent J décide de remonter le temps pour remettre les choses en ordre. Il va alors découvrir qu’il existe certains secrets de l’univers que K ne lui a jamais révélés. Il est cette fois obligé de faire équipe avec l’agent K, plus jeune, pour sauver la vie de son partenaire, l’agence, et l’avenir même de l’humanité…

La mise en chantier de Men in Black III n’a pas été de tout repos… Le projet initié en 2009 s’est tout d’abord heurté à de solides problèmes de scénario : de grands scénaristes comme Etan CohenJeff Nathanson ou David Koepp ont tenté de donner de la cohérence à cette histoire de voyage dans le temps compliquée. Tellement compliquée que le tournage a démarré sans que le scénario ne soit achevé ! Et les ennuis ont continué, les prises de vues ayant dû s’arrêter plusieurs semaines pour la réécriture des scènes se déroulant dans le passé, à la demande de Will Smith, augmentant ainsi le budget de manière considérable… Au total, le film a coûté 75 millions de plus que le second volet … Un pari risqué donc pour Sony qui devait absolument rentabilisé l’investissement et proposer un film au moins à la hauteur du risque !

Dès l’introduction on sent que tout ce parcours du combatant n’aura pas été vain ! En remontant aux origines de la saga, Barry Sonnenfeld nous replonge de la plus belle des façons dans l’uivers des MIB. On retrouve nos deux compères toujours dans cette relation “je t’aime moi non plus” qui enchainent les blagues et les tirades absolument divines. On se souviendra des longs monologues de Will Smith tentant d’effacer la mémoire des citoyens et du flegme de Tommy Lee Jones toujours aussi efficace. On les avait peut être enterré trop tôt …

L’autre grosse surprise de ce MIB 3 c’est son démarrage tonitruant. On part à la rencontre d’un méchant très iconique et charismatique qui fait une entrée fracassante dans le film. Le film ne se repose alors pas et nous plonge dans une scène d’action à peine plus tard tout aussi démente ! Au milieu d’un restaurant chinois, K et J se retrouvent pris au piège et commencent à exterminer un paquet d’alliens. L’impact des pistolets lazer et l’implosion des alliens sont des plus convaincants, le réalisateur prenant son pied à utiliser toutes les techniques désormais disponibles.

Men In Black 3

Si tout semble fonctionner à merveilles pendant les 30 premières minutes (les duos Smith/ Jones puis Smith / Brolin sont le plus grand attrait du film) , on est un peu déçu par la suite du programme. Barry Sonnenfeld semble s’être s’endormi sur ses lauriers dès le moment où il envoie Will Smith dans le passé. Dommage c’étant pourtant ici la clef de voute du film … Si on sourit aux trois références du réalisateur pour nous transposer dans les années 60, on est très vite étonné par la pauvreté du scénario.

Et oui pendant l’autre moitié du film, MIB 3 fera du sur place. Il ne se passera absolument rien ou presque. Le vilain méchant va être effacé au profil d’un festival Will Smith. Le film s’embourbe, s’emmêle les pinceaux et oublie toutes ses belles intentions de départ. On ne comprend alors pas grand chose et on reste assez de marbre face à cette succession de scènes. Fort heureusement Josh Brolin est là et fait plus que de remplacer Tommy Lee Jones. Fort heureusement aussi le final émouvant nous fera quelque peu oublier cet égarement et ne nous fâchera pas avec la saga.

Men In Black 3

Divertissant au possible et très bien écrit, Men In Black 3 remplira sa mission haut la main nous faisant oublier la pauvreté du précédent. Malheureusement avec une telle mise en bouche on attendait mieux de l’intégralité du film. Un gâchis qui aurait pu être évité grâce à un scénario plus élaboré et une exploitation plus intelligente du vilain méchant. Toutefois on retiendra la ballade de Will Smith toujours aussi agréable dans le rôle de l’agent J et la révélation Josh Brolin dans la peau du jeune agent K.

M.

Author

Cinéphile aux lacunes exemplaires, mon coeur bat aussi pour la musique, les chaussures léopard et les romans de Bret Easton Ellis. Maman de 2muchponey.com, niçoise d'origine, parisienne de coeur, je nage en eaux troubles avec la rage de l’ère moderne et la poésie fragile d'un autre temps. Si tu me parles de Jacques Demy je pourrais bien t'épouser.

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