Mi Septembre se terminait aux USA la saison 8 de Weeds et avec elle la série toute entière. Après 8 ans de ventes de drogues, de culture d’herbes et de fuite en tout genre, ce fut l’heure pour Nancy Botwin et sa petite famille de nous dire adieu. Retour sur une série qui aura rendu les femmes au foyer drôlement débrouillardes et le commerce de la drogue franchement attractif.

Weeds est donc l’histoire de Nancy Botwin, qui au lendemain de la mort de son mari, doit trouver une solution pour subvenir aux besoins de sa famille. Très vite elle comprend que la vente de marijuana à ses voisins est un business qui rapporte. Elle se lance alors dans cette aventure sans trop savoir à quoi elle s’expose. Au départ simplement vendeuse, elle va au fil des saisons gravir les échelons, commencer à cultiver ses propres plans,pour finalement se retrouver à la tête d’une entreprise florissante d’herbe médicalisante. Pour en arriver là, la route aura été longue, d’Argrestic à Ren Mar, du Mexique à Copenhague, de New York aux barreaux d’une prison.

Si la série avait connu un sérieux coup de mou vers la quatrième saison, le retour n’en aura été que meilleur. Alors qu’il aurait été facile de répéter éperdument la recette miracle, Weeds aura marqué les esprits par sa capacité à se renouveler et à s’enrichir au fil des saisons. Les intrigues et les rebondissements de chaque saison auront réussi à garder jusqu’à la fin les fans de la série.

Drôle et sacrément inventive, Weeds aura séduit par son côté très décalé, subversif et totalement barré qu’on retrouvera du tout premier épisode au dernier. Se moquant de tout et explorant tous les horizons, la série de Jenji Kohan aura su tenir la distance et créer une sorte d’accoutumance chez des fans dont la vente de drogue (et sa consommation) n’a jamais semblé aussi cool. D’ailleurs la série doit son succès et sa qualité à ses personnages. En effet, au delà de son sujet foutrement attractif, Weeds pourra se vanter d’avoir eu un panel de personnages absolument divins. Nancy Botwin (interprété par Mary Louise Parker) la première. Cette mère de famille aussi insouciante que femme d’affaires aura survoler ces huis saisons de son aura et sa prestance. Mangeuse d’hommes, “Nance” aura marquer la série d’une pierre blanche tant son caractère fortement trempé aura changé notre vision des veuves de Californie … Autre personnage inoubliable, Andy (Justin Kirk). Le beau-frère un peu collant et boulet du début de série aura connu la plus belle des évolutions au cours des saisons. Sa sympathie, son côté protecteur pour sa famille, son amour jamais avoué pour Nancy et surtout sa repartie nous auront donné bien des sourires. Sans doute le personnage le plus haut en couleur de cette série ! Shane et Silas eux aussi auront connu une sacré évolution. Shane (Alexander Gould) alors si timide sera devenu policier après avoir développé un côté psychopathe assez inquiétant. Quand à Silas (Hunter Parrish) il sera très vite plongé dans le business de sa maman puisqu’il cultivera sa propre marijuana.

Au delà de cette aspect très comique, c’est une réflexion sur la vie qui est souvent mise en avant dans Weeds. Chacun se sera alors souvent remis en question et se sera au moins demandé ce qu’il veut faire de sa vie. Un fond alors très intéressant et bien amené qui donne à Weeds beaucoup de matières derrière cette superficialité apparente. Les relations mères-fils ou les amours de Nancy et Andy auront eux aussi contribuer à la qualité de la série.

Alors bien sur comme chaque série, Weeds a connu des bas, a son lot d’épisodes inutiles et a crée en nous des sentiments d’animosité envers les scénaristes parfois. Et même si la saison 8 aura été bien en dessous de la 7 par exemple, l’émotion est là quand une dernière fois nous retrouvons Nancy, Andy, Shane, Silas et Doug assis sur le porche de la maison. On se dit que malgré cette fin très hasardeuse et forcément bâclée, on aura quand même pris une sacrée bouffée d’air frais grâce aux Botwin ! Au revoir Nancy et ses Little Boxes du générique, tu vas nous manquer.

M.

Author

Cinéphile aux lacunes exemplaires, mon coeur bat aussi pour la musique, les chaussures léopard et les romans de Bret Easton Ellis. Maman de 2muchponey.com, niçoise d'origine, parisienne de coeur, je nage en eaux troubles avec la rage de l’ère moderne et la poésie fragile d'un autre temps. Si tu me parles de Jacques Demy je pourrais bien t'épouser.

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