Sur la Route (On the Road) est le nouveau film de Walter Salles (Dark Water, Carnets de Voyage). Il est en salle depuis le 23 mai 2012.

Le film est présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 2012.

Synopsis : Au lendemain de la mort de son père, Sal Paradise, apprenti écrivain new-yorkais, rencontre Dean Moriarty, jeune ex-taulard au charme ravageur, marié à la très libre et très séduisante Marylou. Entre Sal et Dean, l’entente est immédiate et fusionnelle. Décidés à ne pas se laisser enfermer dans une vie trop étriquée, les deux amis rompent leurs attaches et prennent la route avec Marylou. Assoiffés de liberté, les trois jeunes gens partent à la rencontre du monde, des autres et d’eux-mêmes.

Casting : Garrett Hedlund, Sam Riley, Kristen Stewart, Amy Adams, Tom Sturridge, Danny Morgan, Alice Braga, Marie-Ginette Guay, Elisabeth Moss, Kirsten Dunst, Viggo Mortensen

Équivalences par rapport aux personnages du roman (réels) : Dean Moriarty => Neal Cassady | Sal Paradise => Jack Kerouac | Marylou => Louanne Henderson | Jane => Joan Vollmer | Carlo Marx => Allen Ginsberg | Ed Dunkel => Al Hinkle | Terry => Bea Franco | Galatea Dunkel => Helen Hinkle | Camille => Carolyn Cassady | Old Bull Lee => William S. Burroughs

J’ai lu il y a deux semaines “Sur la Route” le rouleau de Kerouac, le roman est donc encore très frais dans ma tête. Pour moi c’est un des textes les plus étonnants que j’ai pu lire. Pas loin de 450 pages (format poche) sans aucun paragraphe, d’une traite.

Le film reprend certains passages du livre, c’est une version light de l’histoire. On retrouve 3 voyages, quelques rencontres comme la jeune femme du coton et des histoires comme celle du singe du bar à putes, l’explication du “It” de Neal/Dean.

Ce qui est choquant au départ par rapport au livre c’est le changement de tous les prénoms. Je ne sais pas pourquoi une telle chose a été faite mais c’est perturbant et idiot à première vue. Ensuite ce qui marque c’est le manque de voyage, de galère, de problème d’argent, de soirée dans les bars, de rencontres… Par rapport au livre, le film Sur la Route est faible, petit, léger.

Certes on retrouve la Beat Génération avec ses dérives, sexe, alcool, drogue, euphorie. On a aussi une BO assez sympathique, on parcourt les routes avec le trio phare mais c’est bien loin de l’oeuvre de départ.

Les acteurs sont très bons, le casting a été très bien choisi chacun joue parfaitement son rôle et d’ailleurs les “haters” de Kristen devraient enfin se calmer car la jeune femme qui incarne la lubrique Louanne/Maylou est superbe et puis Garrett Hedlund fait un peu penser à James Dean ce qui n’est pas pour déplaire !

Ce road movie est plutôt très bon même si l’adaptation est ratée. C’est bien là le problème. J’ai aimé le film Sur la Route en tant que tel mais en connaissant l’original je ne peux qu’être réellement déçue du travail qui a été fait sur le scénario.

L’âme du livre est bien faible à l’écran, ça manque de voyage, de musique, de folie, de rencontre. Il manque une bonne dose de personnages forts, d’instant qui font avancer les “personnages” car au final dans le film on se retrouve avec que quelques petites scènes réduites en voiture et encore plus faibles à pied. Les personnages sont plutôt à discuter au chaud et à être entre eux, moins ouvert que dans le livre.

C’est dur de juger le film pour le film quand on connait le livre. Le travail de Salles et de son équipe n’est pas mauvais, la photographie est bien réussie, le choix des musiques est parfait (même si insuffisant), le casting joue très bien, la mise en scène est bonne. Je n’ai pas de gros reproche à faire sur la forme mais c’est sur le fond que c’est décevant.

Sur la Route est donc un bon film, un road-trip déjanté mais pas à la hauteur de l’oeuvre originale.

Ma note : 7/10

Author

Blogueuse spécialisée dans les écrans. Partage son temps entre les bouquins, les jeux vidéo, les séries TV, le cinéma et les podcasts.

3 Comments

  1. Hello,

    J’étais surpris ce matin par ta remarque concernant le changement de prénom (twitter).
    En fait, dans la première version du roman, les éditeurs de Jack Kerouac étaient pas chaud pour qu’il utilise les vrais prénoms. C’est pour cela qu’ils ont été changé.

    “Because of the objections of my early publishers I was not allowed to use the same person’s name in each work.” – Kerouac, Jack. Visions of Cody. London and New York: Penguin Books Ltd. 1993

    Je n’ai jamais lu la version avec les vrais prénom d’ailleurs, pour moi, le personnage principal a toujours était Sal Paradise (même si on sait que c’est Jack Kerouac) et son pote Dean Moriarty.

    Le film reprend donc bien la version original du roman, avec les prénoms changés à la demande des éditeurs ;)

    Tu sais maintenant pourquoi.

    Et je refais le lien avec “The Rhum Diary”, où c’est la même chose. Le roman est presque auto-biographique (Thompson à tendance à inventer sur la réalité pour la rendre plus brillante, plus lumineuse), mais le personnage principal n’est pas nommé Hunter S. Thompson, mais c’est bien lui. C’est aussi le cas dans “Fear and Loathing in Las Vegas” pour le même auteur (mais là c’est un peu différent, car ils ont bien modifiés leurs noms durant leur voyage).

    Bonne continuation,

    @+

  2. Et je rajouterais que tu as lu la version originale, celle du rouleau, avec les vrais prénom (sortie en 2007, celle que je connais est celle de 1957, remaniée).

    • C’est bien pour celà que je suis déçue, je pensais qu’ils allaient prendre le vrai rouleau et pas la version ré-écrite qui détruit l’âme du rouleau

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