En obtenant la la mention spéciale du jury au NIFFF 2011, Stake Land s’annonçait comme le film post – apocalyptique le plus ambitieux et surprenant de l’année. Bingo !

L’Amérique n’est plus qu’un chaos politique et économique depuis qu’une terrible épidémie s’y est propagée. Et pas des moindre, puisqu’il s’agit de vampirisme.

C’est dans cet enfer sur terre que Martin, un adolescent, rencontre un chasseur de ces monstres aux dents pointues. Aidé de celui-ci et des rencontres qui jalonnent son périple, il se dirige vers le Canada, encore épargnée par l’épidémie. Encore faudra-t-il pouvoir échapper aux buveurs de sang et aux fanatiques religieux…

Pour son second essai on ne peut pas dire que Jim Mickle ait froid aux yeux ! Véritable OVNI, Stake Land surprend par son originalité et sa maturité. Alors qu’on s’attendait à un énième nanar tout droit sorti en DVD et très vite oublié, on est face à un des plus surprenant et fascinant film sur la fin du monde. Passés les affiches franchement ringardes, et les maladresses scénaristiques (du fait d’un budget plus que modeste) et on est face à un film qui se situe quelque part entre La Route et Je suis Une légende, excusez du peu !

On est alors scotché de voir ce qu’est capable de faire le réalisateur avec si peu de moyens. Même si le résultat est loin d’être parfait, on ne peut qu’apprécier le professionnalisme de Jim Mickle et son talent. D’ailleurs on s’étonne de retrouver un Casting aussi prestigieux. A commencer par Nick Damici (World Trade Center, In The Cut) impeccable en chasseur de monstres protecteur. A ses côtés on retrouve Danielle Harris (connue pour son rôle dans la saga Halloween) et surtout le jeune Connor Paolo (connu pour son rôle d’Eric Van Der Woodsen dans Gossip Girl) qui signe là son premier grand rôle au cinéma.

Loin d’être un film sanguinolent au possible, Stake Land surprend surtout par un grand esthétisme. Les décors naturels, les plans séquences incroyables et une musique mystique donne au film un côté mélancolique, presque dépressif. Les séquences de grande violence tranchent avec les plans de nuit calmes au possible produisant un rendu très réussi. Bien sur les amateurs de cinéma d’horreur y trouveront aussi leur compte tant les maquillages et costumes sont proches de la perfection. On est loin des vampires de Twilight qui brillent au soleil ! Ceux-là font carrément flipper et le film possède son lot de séances gores.

Côté bonus là non plus, le film n’est pas à blâmer. On retrouvera 7 webisodes, un très intéressant journal de bord de Jim Mickle et une plongée dans les effets spéciaux du film. Un bon moyen d’en savoir plus sur le film, ses origines, sa construction et ses enjeux.

Sorti de nulle part, Stake Land est la bonne surprise de cette année qui vous prend aux tripes et vous emmène pendant 1h35 sur des territoires apocalyptiques magnétisants. Enfin un bon film de vampires !

M.

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