Un prix d’interprétation masculine pour Jean Dujardin lors du dernier festival de Cannes, l’un des réalisateur les plus excitants du cinéma français : Michel Hazanavicius (OSS 117, La Classe Américaine) et surtout un projet incroyablement osé… Il n’en faudra pas plus pour faire de The Artist le film le plus attendu de cette rentrée, voir de cette année.

The Artist nous plonge dans le Hollywood des années 30. George Valentin est alors une vedette du cinéma muet à qui tout sourit. L’arrivée des films parlants va le faire sombrer dans l’oubli. Peppy Miller, jeune figurante, va elle, être propulsée au firmament des stars. Le film raconte l’histoire de leurs destins croisés, ou comment la célébrité, l’orgueil et l’argent peuvent être autant d’obstacles à leur histoire d’amour.

Avec ce projet, Michel Hazanavicius a certainement réalisé l’un des films les plus audacieux de ces dernières années. A l’époque de l’explosion du 3D, il préfère alors se tourner vers le “vrai” cinéma. En revenant à ses origines, à savoir le noir et blanc et surtout… le muet. On est forcément un peu angoissé à l’idée de passer plus d’une heure et demi sans aucun dialogue, mais autant le dire immédiatement c’est un réel succès ! Et plusieurs raisons à cela.

Tout d’abord, l’esthétique du film est remarquable. The Artist est un mélange idéal et harmonieux entre cinéma d’antan et vraie modernité. Ainsi, Michel Hazanavicius a su combiner le noir et blanc et le muet, le tout en lui insufflant une fabuleuse touche de modernité grâce à sa mise en scène et ses plans. Le rendu est bluffant ! Ajoutez à cela une musique de choix, alternant entre morceaux d’époques et morceaux modernes… et l’absence de dialogue se fait très vite oublier. On assiste ainsi à des scènes d’une grâce rare, comme celle de la rencontre entre le porte manteau et Peppy ou lors du cauchemar de George.

Pour être parfait, il fallait ensuite à The Artist une interprétation irréprochable. Jean Dujardin est ainsi parfait dans son rôle et a vraiment la “tête de l’emploi”. Une simple expression du visage et il arrive à nous transmettre beaucoup plus que des mots. Quand à sa complice, Bérénice Béjot, elle est elle aussi géniale, toute en naïveté et espièglerie. Ils forment ainsi un vrai couple d’époque dans ce qui est au final une histoire d’amour pure et universelle, avec ses moments de joie et ses drames.

Le principal défaut du film est finalement son scenario et sera la cause de quelques moments d’ennui du à quelques baisses de rythmes. Mais difficile d’en faire un reproche, tant l’histoire colle parfaitement aux films d’époques que le réalisateur a su si bien retranscrire. De plus, cette mise en abîme constante, avec un acteur Hollywoodien dépassé par l’émergence du cinéma parlant est assez excitante.

Avec The Artist, Michel Hazanavicius réussi un vrai coup de maître et rend le plus bel hommage qu’il soit au cinéma américain. En empruntant tous les codes du film d’époque, il arrive à en faire un film terriblement moderne et touchant. Le tout porté par un Jean Dujardin et une Bérénice Bejot au sommet. Les césars n’ont qu’a bien se tenir !

A.

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2 Comments

  1. Cela me donne encore plus envie de le voir! :)

  2. Je valide !
    Très très bon film !
    Je dirais même que les paroles l’auraient certainement “sali” ! Bref allez le voir !

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