7 mois après le Sex Friends entre Natalie Portman et Aston Kutcher, le « Friends with Benefits » semble être à la mode. On aurait pourtant aimé avoir le temps de digérer le premier avant de s’en infliger un autre encore plus mauvais…
Lorsque Jamie, chasseuse de têtes à New York, tente de recruter Dylan, un directeur artistique de Los Angeles, tous deux s’aperçoivent vite qu’ils sont sur la même longueur d’onde. Leur premier point commun est d’avoir totalement renoncé à l’amour, auquel ils ne croient plus, pour se consacrer uniquement au sexe.
Dylan s’installe à New York, et tous deux commencent à sortir ensemble régulièrement, convaincus que l’amour est un mythe. Ils sont heureux de cette relation adulte, seulement basée sur le physique.
En expérimentant le “sexe entre amis”, ces deux célibataires sans attaches pourront-ils éviter tous les pièges qui les guettent ? Ces adultes blasés des promesses trompeuses trop entendues dans les comédies romantiques vont être surpris par la tournure que leur relation risque de prendre…
Mais qu’ont-ils donc avec cela ? D’où vient cette mode de faire des films sur le même sujet dans la même année ? D’autant plus quand le premier a déjà tout dit sur un sujet qui ne mérite pas plus que ça qu’on s’y attarde. Sexe entre amis c’est Sex Friends à la différence que Mila Kunis remplace Natalie Portman (faire un film où les deux feraient du sexe ensemble ça ca serait une idée… ha c’est déjà fait me dit on) et Justin Timberlake prend la place d’Aston Kutcher. L’histoire est la même et le dénouement identique. Fin. Sexe entre amis pourrait se résumer à cela en réalité mais en plus d’être une pale copie de son prédécesseur, est assez insupportable dans son genre.
D’abord parce qu’il ne se passe absolument rien pendant 1h50 et qu’au lieu de se concentrer sur le sujet du film : le sexe, Sexe Entre Amis se noie dans des discours sans fin : sur les sentiments, le boulot, les relations, la famille … Il manque cruellement de sexe en fait ! On pensait qu’avec Justin Timberlake, en train d’assurer sa reconversion mainstream et Mila Kunis, l’actrice la plus sexy du moment, on allait avoir quelque chose de plus olé olé mais il n’en sera rien. Dommage.
Will Gluck en plus de faire durer les préliminaires, s’enfonce dans un contexte familial insupportable où on découvre l’Alzheimer du père et la rancune profonde contre la mère qui est partie. Le réalisateur cherche à tirer les larmes des spectateurs et à les émouvoir. Un pathos insupportable et tellement lourd qu’on en oublie le propos du film. Et au final, l’effet est inverse, on se fout de ce vieil homme qui se promène en caleçon dans les aéroports et encore plus de cet enfant étrange mal dans sa peau qui se réfugie dans la magie. Le problème est sans doute là : à aucun moment on ne se sent concerné par l’histoire et par les aventures et mésaventures des héros. On s’en moque royalement.
Un ton très lourd accentué par une superposition de clichés horripilante. Lui est forcément bloggeur influent recruté pour être directeur artistique de GQ (oui oui rien que ça) et elle est forcément la meilleure dans son métier de chasseuse de têtes qui pour se détendre monte en haut du Rockfeller pour contempler les étoiles. Bien sûr entre temps, ils organisent des flash mobs dès qu’ils tentent de convaincre l’autre de faire tel ou tel chose. Sexe entre amis sent tellement le réchauffé et est tellement bourré de références qu’il en devient ridicule.
Malgré quelques moments plaisants, Sexe entre amis est un film inutile et qui devient très vite ennuyeux faute de choses à dire. On lui préférera Sex Friends au final…
M.