Sorti en 2011, Captain America: First Avenger est le cinquième film du Marvel Cinematic Universe (MCU) et pose les bases du personnage qui deviendra le leader des Avengers. Réalisé par Joe Johnston (Jumanji, Jurassic Park 3, Wolfman), le film nous plonge dans une ambiance rétro, entre Seconde Guerre mondiale, expériences scientifiques et super-héros patriotiques.

Si le film est un blockbuster efficace et divertissant, il souffre d’un manque de profondeur, se contentant surtout d’introduire Captain America avant la grande réunion de super-héros dans The Avengers (2012).

Un scénario fidèle à l’origine du personnage mais trop linéaire

L’histoire suit Steve Rogers, un jeune homme frêle et rejeté de l’armée, qui rêve de s’engager pour défendre son pays en pleine Seconde Guerre mondiale. Grâce à sa détermination sans faille, il est choisi pour un expériment scientifique qui va le transformer en super-soldat. Il devient alors Captain America, le symbole de l’Amérique résistante face aux forces du mal.

Mais l’ennemi ne se résume pas aux nazis. Le Red Skull (Hugo Weaving), dirigeant de l’organisation secrète HYDRA, veut s’emparer du Tesseract, un artefact aux pouvoirs cosmiques. Accompagné de Bucky Barnes (Sebastian Stan) et Peggy Carter (Hayley Atwell), Steve Rogers devra stopper HYDRA avant que le monde ne bascule.

Si l’histoire reprend bien les bases des comics, elle manque d’impact dramatique. Le film semble parfois survoler certains moments clés, et les enjeux de la guerre paraissent simplifiés. L’action est bien présente, mais le récit aurait gagné à être plus immersif et plus détaillé.

Un casting solide, mais des personnages sous-exploités

Chris Evans surprend agréablement en Steve Rogers. On craignait de voir “La Torche” des 4 Fantastiques endosser un nouveau rôle de super-héros, mais il incarne parfaitement le héros altruiste et droit qu’est Captain America. Son évolution à l’écran, de jeune homme fragile à guerrier emblématique, est convaincante.

Hayley Atwell en Peggy Carter apporte une vraie touche d’élégance et de charisme au film. Son personnage ne se contente pas d’être un simple intérêt romantique, mais bien une alliée forte et compétente.

Hugo Weaving (Red Skull) a une prestance indéniable, mais son design un peu trop cartoon et son développement limité en font un antagoniste qui manque de profondeur.

Sebastian Stan en Bucky Barnes est l’une des déceptions du film. Alors que dans les comics, Bucky est essentiel dans la vie de Steve Rogers, ici, son rôle est presque anecdotique. Son sort aurait pu être un véritable tournant émotionnel du film, mais il est expédié trop rapidement.

Tommy Lee Jones et Dominic Cooper ajoutent une touche d’humour et de dynamisme, mais restent dans des rôles trop secondaires.

Une esthétique réussie mais une mise en scène inégale

Le film est une véritable lettre d’amour aux pulps et aux comics d’origine. L’ambiance rétro, les décors de guerre, le costume du Cap’ fidèle aux comics tout en étant modernisé… Tout est visuellement maîtrisé.

Les scènes d’action sont bien chorégraphiées, notamment celles où Steve Rogers utilise son bouclier. La scène où il attaque un train en pleine montagne est particulièrement réussie.

Cependant, la narration est un peu trop hachée, avec des ellipses qui cassent le rythme du film. La partie où Captain America devient une icône de propagande aurait mérité plus de développement, tout comme les missions contre HYDRA, qui s’enchaînent trop vite sans tension dramatique.

Et on ne va pas se mentir : la tête du Red Skull en CGI fait un peu tâche

Un film qui sert surtout d’introduction au MCU

L’une des faiblesses du film est son manque d’impact en solo. Contrairement à Iron Man ou Thor, qui proposaient des histoires plus personnelles, Captain America: First Avenger donne parfois l’impression d’être une longue bande-annonce pour The Avengers.

Cela se ressent particulièrement dans la fin, qui arrive trop brutalement. On aurait aimé voir plus de conséquences sur la disparition de Steve Rogers avant son réveil dans le présent.

  • Bien sûr, les références au Marvel Cinematic Universe sont bien placées :
  • Le Tesseract, qui servira dans Avengers
  • La présence de Howard Stark (père de Tony Stark)
  • La scène post-générique qui annonce The Avengers

Ces éléments donnent au film une importance capitale dans le MCU, mais cela ne suffit pas à en faire un film marquant en lui-même.

Ma note : 7/10 – Une origin story efficace mais incomplète

Un bon divertissement qui plaira aux fans du MCU, mais qui reste une simple introduction à l’univers Avengers.

Author

Blogueuse spécialisée dans les écrans. Partage son temps entre les bouquins, les jeux vidéo, les séries TV, le cinéma et les podcasts.

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