Loin d’être la saga la plus réussie sur grand écran, les aventures d’Astérix continuent de passionner des milliers de personnes. Le célèbre petit Gaulois a vu ses épopées adaptées au cinéma à de nombreuses reprises.
Une version cinéma et du succès populaire
Passé le bien fade Astérix et Obélix contre César et le désastreux Astérix aux Jeux Olympiques, il n’en reste qu’un seul qui avait su tenir ses promesses : Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre. Alain Chabat avait réussi à retranscrire l’atmosphère très satirique de la bande dessinée en y ajoutant une touche personnelle dont il a le secret. Astérix chez les Nuls voyait donc le jour pour notre plus grand plaisir.
La formule magique ? Un casting incroyable, un humour omniprésent, et un ton décalé poussé à son paroxysme. Depuis, rien. La grande traversée du désert. Puis, l’espoir.
Presque 10 ans après le succès d’Alain Chabat, on apprend qu’une nouvelle adaptation verrait le jour et que le réalisateur du Petit Nicolas reprendrait le flambeau. A cette occasion, Laurent Tirard fait peau neuve et abandonne le laborieux Clovis Cornillac et choisit le nouvel Astérix : Édouard Baer. Le nom sonne comme un Laurier de César, Une Serpe d’or, une révélation, une chance de faire sortir Obélix de sa galère…
L’espoir est à nouveau permis. Les noms tombent. Gérard Depardieu rempile, Catherine Deneuve arrive. Fabrice Luchini jouerait César (mais pourquoi diantre personne n’y avait pensé plus tôt ?) et serait accompagné de Valérie Lemercier, Charlotte le Bon, Guillaume Galienne, François Damien, Gérard Jugnot et Jean Rochefort, enfin à sa guise, en romain ! Bam !
Astérix et Obélix : God Save Britannia (“au service de sa majesté”) devient alors la comédie française la plus attendue. Et la plus chère ?
Un quatrième opus : le début des galères ?
On apprend très vite que Gérard Depardieu ne devait pas jouer dans ce film pour des raisons contractuelles et que Lorànt Deutsch aurait dû succéder à Christian Clavier et Clovis Cornillac. On apprend aussi que le film sera tourné en 3D (un bon moyen de rentabiliser un casting qu’on imagine très onéreux) et ne sortira au cinéma qu’en octobre 2012…
La production entame ses 12 travaux pour trouver à son petit bébé un titre adéquat. Adapté d‘Astérix chez les Bretons (publié en 1966), Laurent Tirard choisit de rester simple et le baptise “Astérix chez les Bretons 3D”.
Mais fin 2010, on apprend qu’il lui a préféré un titre plus anglo-saxon et sans doute plus accrocheur “Asterix et Obélix : God Save Britannia” en référence à l’hymne britannique. Pourquoi pas… On se dit que Laurent Tirard préfère s’éloigner de la malédiction des titres identiques à la version BD et prendre exemple sur tonton Chabat en modifiant légèrement le titre original. A peine le temps de s’habituer au titre qu’un nouveau rebondissement voit le jour : le film change une fois encore de titre.
Trop de changement tuerait-il le changement ?
Cette fois-ci, retour au Français, ce quatrième opus s’intitulera “Astérix et Obélix: au service de Sa Majesté”, c’est pas déjà un James Bond ça ? Ha si, Au service secret de sa majesté, un épisode de 007 sorti en 1969 avec George Lazenby dans le rôle principal. Là on se dit vraiment que le réalisateur a complétement craqué et s’éloigne dangereusement du projet initial. Et pire encore, des aventures d’Astérix.
Impossible de ne pas y voir un Grand Fossé entre ce petit blond moustachu et le charme fou de l’espion le plus classe d’Angleterre ! Pourquoi alors cette référence ? Cet abandon d’un titre déjà pas très clair pour un titre qui n’a pour le coup plus aucun rapport avec la bande-dessinée originale.
Et ces modifications de casting, d’équipes techniques, de producteurs, et surtout de titre, nous font nous inquiéter sur la finalisation du projet. Un risque que ce 4ème opus ne voit jamais le jour ? Sans doute. En tout cas on espère que le Ciel ne nous tombera pas sur la tête, et que les dieux seront cléments. Par toutatis !