Il y a des films qui sortent, font un flop au box-office, puis disparaissent presque totalement de la circulation. Et puis, un jour, on tombe dessus par hasard et on se demande : “Mais comment ai-je pu passer à côté ?” C’est exactement ce qui m’est arrivé avec Capitaine Sky et le Monde de Demain (Sky Captain and the World of Tomorrow).
Sorti en 2005, ce film de Kerry Conran est passé inaperçu en France (80 000 entrées en deux semaines, une vraie débâcle). Pourtant, en découvrant des extraits lors d’une expo sur la science-fiction, j’ai été bluffée par son esthétique rétro-futuriste et son casting cinq étoiles. Il fallait que je le regarde. Verdict ?
Un film au concept visuel audacieux
Synopsis
New York, années 30. Des scientifiques disparaissent mystérieusement. Manhattan est attaquée par d’étranges machines volantes et des robots géants. La journaliste Polly Perkins (Gwyneth Paltrow) mène l’enquête et retrouve Joe “Capitaine Sky” Sullivan (Jude Law), un pilote héroïque qui va l’aider à découvrir la vérité. Leur mission les mène sur les traces du Dr. Totenkopf, un savant aux intentions apocalyptiques…
Un casting en or
Difficile de rêver mieux : Jude Law, Gwyneth Paltrow, Angelina Jolie, Giovanni Ribisi, et même Michael Gambon. Un vrai lineup de stars. Et pour une fois, pas de fausse note côté jeu d’acteur. Chacun joue son rôle avec sérieux, et le duo Law/Paltrow fonctionne bien à l’écran.
Un spectacle visuel unique en son genre
Le gros atout du film, c’est évidemment son univers graphique. Capitaine Sky et le Monde de Demain est entièrement tourné sur fond bleu, aucun décor réel. Tout a été conçu numériquement, un pari extrêmement audacieux pour l’époque. Le résultat ? Une esthétique qui mélange le style Art Déco des années 30 avec une touche de science-fiction rétro, un peu comme si Metropolis rencontrait un comics pulp des années 40.
Les visuels sont sublimes : une palette de couleurs désaturées façon vieux film, des plans qui rappellent Sin City ou Gotham City, et une mise en scène inspirée des vieux sérials de l’âge d’or d’Hollywood.
Bref, sur le plan visuel, c’est un chef-d’œuvre. Si vous aimez les expérimentations graphiques, c’est un film à voir absolument.
Le problème ? Un scénario qui s’écroule
Mais voilà, aussi beau soit-il, Capitaine Sky et le Monde de Demain souffre d’un mal classique du cinéma : un scénario bancal.
L’histoire commence bien, avec un bon mystère, des courses-poursuites aériennes et des intrigues qui pourraient être passionnantes… mais tout ça reste survolé. Trop de pistes sont ouvertes sans être explorées, les rebondissements sont téléphonés, et l’intrigue manque de tension.
Et puis, il y a ces incohérences scénaristiques qui gâchent un peu le plaisir. Les personnages semblent parfois avancer dans l’histoire sans que leurs décisions aient un réel impact, et certaines résolutions arrivent trop facilement.
C’est frustrant, car avec un univers aussi fort et un casting aussi bon, il y avait de quoi faire un grand film d’aventure. Mais au lieu d’un blockbuster culte, on se retrouve avec une expérience visuelle impressionnante, mais un peu creuse.
Alors, faut-il voir Capitaine Sky et le Monde de Demain ?
Honnêtement ? Oui. Malgré son scénario faiblard, le film mérite d’être vu pour son audace visuelle. C’est un vrai ovni cinématographique, une tentative audacieuse d’expérimentation numérique qui, même si elle n’a pas convaincu en 2005, reste fascinante à regarder aujourd’hui.
Si vous êtes fan de cinéma rétro, de science-fiction ou d’univers steampunk, jetez-y un œil. Si vous cherchez une histoire bien ficelée avec des personnages profonds… passez votre chemin.
Ma note : 5/10
Public : Tout public
Capitaine Sky et le Monde de Demain est une belle coquille vide. Spectaculaire pour les yeux, mais décevant pour le cerveau. À voir pour l’expérience visuelle, mais sans en attendre trop côté scénario.
2 Comments
revu ya pas longtemps aussi. j’étais surpris de voir qu franchement le film est sorti avec 5 ans d’avance. Si on le sortais aujourd’hui il serait en 3D, tout le film est conçu pour la 3D ça aurait de la gueule. j’aime bien la musique un peu pompeuse mais sympa.
ah quand même, on était 80 000 a être allé voir ce film en 2005. D’ailleurs, si je me souviens bien il était sorti avant Sin City. Mais j’ai la flemme de vérifier. Les images est jolies mais le rendu n’était pas vraiment terrible. il y avait une volonté de retrouver le goût des films de SF des années 50.
Et si je peux me permettre, je crois qu’il y a une faute de frappe dasn le titre.